Les violences jihadistes persistent dans le nord du Mali et se propagent dans deux pays voisins, au Burkina Faso et au Niger, malgré la mobilisation de plusieurs forces militaires, africaines et europpéennes. Et les attaques commises le premier week-end de novembre ont montré que l’organisation État islamique (OEI) prenait de l’ampleur dans la région.
La Force conjointe du G5 Sahel, comprenant des troupes de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, compte 5.000 hommes pour lutter contre le terrorisme dans les zones frontalières entre ces pays. La France a mobilisé près de 4.500 soldats dans la région du Sahel afin de contrer les montées jihadistes. Et pourtant, l’EI ne cesse de monter en puissance dans cette région là, alors que l’existence de cette organisation terroriste n’était qu’embryonnaire au début. En plus de cette essor que connait l’EI, Al-Qaida est également présente dans la région sahélo-saharienne, disposant de beaucoup plus de moyens logistiques et financiers, ainsi que d’un plus grand rayon d’influence.
L’épicentre des violences qui déchirent le Mali depuis 2012 a glissé, en quelques années, de Kidal et Tombouctou, dans le nord, vers le centre du pays. Entre attaques jihadistes, conflits intercommunautaires et banditisme de grand chemin, la situation est devenue incontrôlable et s’aggrave de jour en jour, deux ans après le début de l’opération Barkhane.
La solution au terrorisme dans le Sahel n’est pas que militaire, elle est aussi et surtout politique. Il faut instaurer de nouvelles réformes de gouvernance au Mali et lutter contre l’extrémisme religieux qui s’installe dans le désespoir de la population bafouée.