Il est clair que le torchon continue de brûler entre le Maroc et l’Algérie. En effet, le dimanche 31 octobre, le président algérien Abdelmajid Tebboune a ordonné au groupe public Sonatrach de ne pas reconduire le contrat du gazoduc passant par le Maroc et alimentant l’Espagne en gaz.
Aveuglé par son envie de nuire au Maroc, Tebboune prouve une fois de plus que l’Algérie est dirigée par un régime qui n’est pas à la hauteur.
Pendant ce temps, malgré cette décision, le Maroc se porte bien, selon le dr Said Guemra, expert conseil en management de l’énergie 4.0 : «Ce Lundi 1er Novembre, après la coupure du gaz algérien, force est de constater que nos trains roulent toujours, nos industries en marche, et tout ce qui est électrique marocain tourne à merveille », assure-t-il.
Il ajoute que le pouvoir militaire algérien avait un plan nettement plus machiavélique que celui de priver le Royaume des redevances de passage estimé à 50 M$ en 2020, c’est loin de ruiner le Maroc, il y’a bien un autre objectif. Selon l’expert « La vraie motivation était d’arrêter l’alimentation en gaz de deux grandes centrales : Tahadart, et Ain Bni Matthar, totalisant vers 870 MW, et représentant 11.6% de notre consommation en 2020, la deuxième bassesse revenait à laisser tout le monde dans l’incertitude, officialiser cette décision à 3 ou 4 heures de la fermeture du gaz, pour ne pas laisser le temps au Maroc de réagir ».
A en croire les calculs algériens, deux centrales à l’arrêt et le Maroc tombe en black-out ! Le temps de trouver une solution, l’économie marocaine serait à genoux, selon la lecture du déroulement des événements du Dr Guemra.
« Ce plan diabolique aurait pu fonctionner, si nous avions un réseau limité en puissance, sans sécurité, réserve, mais le réseau marocain est l’un de plus sûrs. Pour 11 GW installés, et 7 GW de pointe, nous avons encore une très belle marge de manœuvre », fait savoir l’expert.
Et pour preuve, « nos trains roulent toujours, et aucun délestage électrique n’a été signalé. Encore mieux, nos installations vont tourner avec un meilleur facteur de charge, et baisse du prix de revient du kWh national: premier bon côté des choses ».
Mr Guemra reste positif et estime que le Maroc va accélérer son plan gazier vers le nord, et renforcer sa transition énergétique: deuxième bon côté des choses.
« En déficit de gaz, l’Espagne ne permettra certainement pas un fonctionnement du GME en sens inverse. Notre pays aura donc une solution durable en GNL indépendante de l’humeur des militaires algériens : troisième bon côté des choses »conclut-il.