Le journaliste de télévision Salaheddine Ghomari est mort jeudi 10 décembre à l’âge de 50 ans, victime d’une crise cardiaque.
Le journaliste Salaheddine Ghomari s’est éteint, le 10 décembre, à l’âge de 50 ans, a annoncé la deuxième chaîne. Il naquit à Meknès en avril 1970. Entré à 2M en 1998, il a couvert pendant deux décennies tous les fronts de l’actualité marocaine et internationale, abordant une carrière qui l’a entraîné hors des voies communes. Sa plus sûre ressource était de donner de l’espoir aux gens, selon son propre témoignage.
Tout ceux qui l’ont pratiqué louent ses compétences et sa sympathie. Comme tous les journalistes talentueux, il n’était pas bardé de certitudes. Il doutait souvent, vérifiait, recoupait, s’interrogeait et surtout il rassurait. Depuis mars 2020, les questions sanitaires et la pandémie étaient devenues ses sujets de prédilection. “M. Covid” éclairait les Marocains chaque jour. Un exercice qu’il continuera à assumer pendant plusieurs mois avec la même rigueur que celle qu’il mettait pour réaliser, avec ses équipes, le nouveau magazine «Soutkoum» qu’il n’a pas eu l’occasion de présenter. Depuis plusieurs mois, il tenait la séquence «Questions sur le coronavirus», qui regroupe les thématiques liées à la crise sanitaire. «Il tenait cette rubrique à merveille. Cela était dû à son grand tact et à sa finesse», explique un de ses collègues.
Les réactions à l’annonce de sa mort reflètent l’estime que lui portait le monde médiatique et social. Ses collègues sont salué «un journaliste rigoureux et exigeant» tandis que les internautes ont exprimé leur «profonde émotion» en soulignant «le professionnalisme d’un homme de valeur profondément attaché au service public, dont il était devenu un des visages les plus familiers». Esprit d’intelligence, de hardiesse et de conjecture, M. Ghomari, grâce à son entrain chaleureux,
D’autres personnalités, tous bords confondus, ont rendu hommage au journaliste sur les réseaux sociaux. «Bon camarade», «excellent camarade» sont d’ailleurs les expressions qui reviennent en boucle à son propos. M. Ghomari a droit, dans l’histoire de la presse marocaine, à une place honorable : un rôle distinct, une part d’originalité lui reviennent. Adieu camarade.






