Le tribunal de commerce de Casablanca a décidé ce lundi 21 mars d’ouvrir une procédure de liquidation judiciaire pour la Samir. A dater de ce jour, le raffineur pourra continuer son activité pendant 3 mois, mais elle cessera une fois passé ce délai, le 20 juin prochain.
La liquidation se fera sur la base de l’article 620 du Code du commerce, qui autorise la continuation de l’entreprise soumise à liquidation « lorsque l’intérêt général ou l’intérêt des créanciers » le nécessite, rapporte l’Economiste. Ainsi, au terme de la période de 90 jours qu’a fixée ce matin le juge, la décision judiciaire peut être appliquée, une fois remboursées les créances de l’entreprise.
Le raffineur peut faire appel de cette décision dans les dix jours.
Du côté des syndicats qui défendent les intérêts des salariés et souhaitent sauver l’outil de production, on se dit « altérés » par cette décision de justice. Une réunion du Front syndical va se tenir cet après midi, pour appeler notamment à une intervention de l’État.
L’annonce du tribunal a fait couler beaucoup d’encre ce matin, de nombreux médias marocains insistant sur les répercussions de cette liquidation sur le plan social. On notera aussi ce commentaire paru ce lundi sur le site de la Nouvelle Tribune : « la liquidation de cette entreprise majeure au niveau industriel national (…) est incontestablement, un séisme majeur pour notre économie et les finances, soient-elles publiques ou privées ».
Pour rappel, la Samir est en état de cessation de paiement et le jugement d’aujourd’hui devait se prononcer sur l’une des deux options qui s’ouvraient : la liquidation ou le redressement judiciaire. La dette dépasse les 20 milliards de dirhams.