L’ex-président français, Nicolas Sarkozy, impliqué dans une affaire de corruption d’un haut magistrat, est en pleines procédures judiciaires. Le procès devrait se tenir dans les mois à venir.
La justice a définitivement validé le renvoi devant le tribunal correctionnel de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, poursuivi notamment pour « corruption » d’un haut magistrat de la Cour de cassation. Une série d’écoutes téléphoniques compromettantes pour l’ex-président, ont révélé sa présumée implication. L’information a été confirmée par l’AFP.
La Cour de cassation a en effet rejeté, mardi, les derniers recours formés par l’ex-chef de l’Etat, son avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert pour éviter un procès pour «corruption» et «trafic d’influence». Ce procès est un première en France. C’est la première fois qu’un ancien président français est poursuivi en justice pour corruption.
Dans une enquête du Parquet National Financier (PNF) parue en octobre 2017, les trois protagonistes (Sarkozy, Herzog, Azibert) avait révélé le recours du président à un faux nom : Paul Bismuth, afin de pouvoir communiquer confidentiellement avec son avocat, à propos de ces pratiques peu catholiques. L’enquête a révélé qu’en contrepartie d’informations confidentielles qu’il se faisait fort d’obtenir au sein de la Cour de cassation, M. Azibert espérait, grâce à l’appui de M. Sarkozy, décrocher un poste de choix en principauté de Monaco.
A rappeler que Nicolas Sarkozy est toujours impliqué dans une affaire de financement illégal, de sa campagne par Kadhafi. En 2011, quelques mois avant son décès, le président lybien défunt avait provoqué la surprise générale en affirmant lui-même qu’il avait financé la campagne électorale de Sarkozy. Ce dernier nie tout en bloc. Mais ses dénégations répétées ne semblent pas convaincre les juges d’instruction en charge de l’affaire, qui le placent en garde à vue. Une affaire qui risque de peser très lourd sur le procès en cours.