Un nouveau scandale a éclaté au Conseil de la ville de Casablanca. En effet, l’agence publicitaire Euro média peut désormais profiter de milliers de poteaux d’éclairage public pour y afficher ses kakémonos pour une somme modique.
Le parti de la Justice et du Développement (PJD) est de nouveau secoué par un scandale étant donné que le maire de la ville, Abdelaziz El Omari, a donné le feu vert à une agence publicitaire pour exploiter des milliers de panneaux d’éclairage public pour y afficher ses kakémonos pour une contrepartie financière dérisoire.
Selon des sources sûres de Barlamane.com, c’est l’agence publicitaire Euro média qui a fait la demande d’exploiter ces poteaux d’éclairage public, le 18 mars dernier. Les redevances qu’elle payera à la ville s’élèveront à 1.200 dirhams annuellement par réverbère public, ce qui signifie qu’au total, l’entreprise en question versera le montant de 3.120.000 dirhams annuellement pour les 2.100 poteaux électriques qu’elle exploitera.
Cet accord, qui a été conclu discrètement, a été contesté par les autorités compétentes des arrondissements de Hay Hassani et de Ain Chok ainsi que par la société Lydec qui gère l’éclairage public à Casablanca.
Plusieurs élus ont, d’ailleurs, exprimé leur mécontentement quant à cet accord étant donné qu’en 2008, un appel d’offres qui concerne ce marché avait été lancé. A l’époque, aucune entreprise n’a pu répondre au prix estimé et exigé par le Conseil municipal qui était de 5.000 dirhams par an pour l’exploitation de chaque poteau d’éclairage public. Comme aucune entreprise soumissionnaire n’a pu s’aligner sur ce tarif, le dossier est tombé aux oubliettes et ce, avant qu’Euro media fasse sa proposition financière d’exploitation publicitaire des réverbères en mars 2019.