«Un familier des saillies homophobes et francophones, des positions ultra-conservatrices en matière de mœurs et de religion, ainsi que des prises de parole tonitruantes au Parlement de Rabat», écrit l’hebdomadaire panafricain.
C’est un événement qui a provoqué la révolte des consciences sincères. Le ministre d’État en charge des droits de l’homme est soupçonné de ne pas avoir déclaré sa collaboratrice à la sécurité sociale, écrit l’hebdomadaire panafricain édité à Paris, Jeune Afrique dans un article publié le 18 juin. Il y a deux choses dans cette affaire : l’affaire elle-même avec tous les développements qu’on lui avait donnés, et la personne de Mustapha Ramid, tumultueuse et remuante, ainsi que les protestations qu’il rencontre.
« Le site d’investigation arabophone barlamane.com (…) se saisit de l’affaire et affirme qu’après enquête, il s’avère effectivement qu’aucune personne répondant au nom de Jamila Bachar ne figure dans la base de données des affiliés à la CNSS» écrit Jeune Afrique.
Ce farouche partisan d’une pratique politique livrée à l’esprit de secte et envahie par la médiocrité bruyante et stérile avait « négligé » de déclarer son assistante depuis 20 ans, Jamila Bichr, auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Au dehors, au dedans, les questions abondent, les interrogations surgissent. Les membres les plus éminens du PJD reconnaissent que Mustapha Ramid a devant lui un avenir difficile. Le ministre décrié souhaite se décharger le plus possible du fardeau de cette affaire, la plus embarrassante qu’il ait rencontrée.
Le scandale devient double : un enregistrement audio, divulgué sur les réseaux sociaux, prend la défense du ministre fragilisé dans cette affaire. «Le ministre aurait-il inspiré [cette] plaidoirie ? Ses détracteurs le pensent, qui ajoutent que pour se débarrasser de tout soupçon, la publication d’une copie de la carte de sécurité sociale de Jamila Bachar ou de son numéro d’affiliation aurait été nettement plus convaincante» renchérit Jeune Afrique. Tentative de camouflage de l’affaire dévoilée par Barlamane.com, car même dans cette affaire tragique nous avons démêlé une part d’intrigues, de roueries, de mensonges, de la part de Mustapha Ramid.
Ce qu’il y a de plus caractéristique peut-être aujourd’hui, c’est que l’opinion publique n’est plus dupe de l’esprit d’arbitraire et de confusion qui fait vraiment de rapides progrès et s’introduit partout en maître dans le parti islamiste. Tout ce qui a été dit au sujet de l’affaire de Jamila Bichr a été pleinement confirmé et aggravé par les explications de Barlamane.com
Les Marocains n’ont pas besoin d’un parti qui dispose capricieusement des finances, qui interprète sans façon les lois et au besoin il les suspend, qui mêle dans son œuvre parlementaire contestée les dispositions les plus disparates, et dont les membres multiplient les scandales politiques et moraux depuis plusieurs années
Ce dernier chapitre, d’ailleurs, commence à devenir bien monotone ; mais qu’y faire ? Est-ce notre faute si la crédibilité des responsables du PJD se rapetisse tous les jours ? Sommes-nous les seuls à répéter sans cesse que leur réputation s’amoindrit, que l’autorité diminue, que leur rectitude s’en va ? Le mal que tout le monde voit, pouvons-nous le cacher ? Les craintes que tant de gens éprouvent face à ces dérives, faut-il les dissimuler ?