Selon des résultats définitifs, annoncés samedi par le président de la Cour constitutionnelle, Abdelmadjid Tebboune a été réélu à la tête de l’Algérie avec 84,3 % des voix. Le président réélu a perdu d’un trait 10,3 % de son score initial, sans motif et de manière incompréhensible.
Les chiffres préliminaires de l’autorité électorale Anie avait annoncé dimanche 8 septembre une victoire très controversée d’Abdelmadjid Tebboune, avec 94,65 % des suffrages exprimés, un score stalinien. Selon la Cour, le taux de participation, principal enjeu du scrutin, a été de 46,1 %, et non une moyenne de 48 % comme indiqué par l’Anie.
La Cour constitutionnelle a, également, revu à la hausse les scores des deux adversaires du président sortant, avec 9,56 % pour le candidat islamiste modéré Abdelaali Hassani (au lieu de 3,17 %) et 6,14 % pour le candidat socialiste Youcef Aouchiche (au lieu de 2,16 %).
Pinacle du burlesque, les trois candidats à la présidentielle, dont Abdelmadjid Tebboune, avaient diffusé un communiqué commun pour contester «le flou et des contradictions dans les chiffres sur la participation» ainsi que «des erreurs» relatives aux pourcentages de voix obtenues.