Le ministre égyptien des Antiquités, Mamdouh Eldamaty, a annoncé, dimanche dernier, la mise en oeuvre de la plus ambitieuse et spectaculaire campagne de détection non invasive jamais entreprise, baptisée ‘’Scanpyramids’’.
Mise en oeuvre par un consortium scientifique formé par l’université du Caire et par l’Institut HIP (Heritage Innovation Preservation), Scanpyramid prévoit de faire subir aux quatre pyramides trois examens chacune.
L’hypothèse de la présence de chambres secrètes dans les plus anciennes pyramides d’Egypte a toujours constitué un énorme point d’interrogation depuis maintenant des millénaires, notamment celles de Khéops et de son fils Khéphren sur le plateau de Gizeh, mais aussi les deux pyramides construites par Snéfrou (père de Khéops) à Dahchour.
Cette démarche unique en son genre consiste en la prise photographies des pyramides en utilisant non pas la lumière pour impressionner un film argentique, mais les muons (sortes d’électrons lourds) qui arrosent continuellement la Terre, à raison de 10 000 par m2 et par minute.
Parallèlement à cette démarche virtuelle, la totalité des sites de Gizeh et de Dahchour sera reconstituée en 3D à partir des milliers de photos prises au-dessus des deux sites par des drones. Une technique de traitement informatique nommée photogrammétrie mise au point par l’Inria permettra de reconstruire les sites en relief avec un détail de l’ordre du centimètre.