Plus d’un millier d’espagnols résidant à Sebta sont sortis dimanche dans la rue pour protester contre l’insécurité, et exiger des autorités de « freiner l’escalade de la délinquance » dans leur ville.
Ces manifestants, mobilisés grâce à la plateforme « insécurité à Sebta » créée un jeune couple espagnol sur Facebook, entendait ainsi protester contre la violence, notamment après le meurtre à coup de couteaux d’un jeune marocain originaire de Tétouan, tué le 10 mars alors qu’il se promenait près de la plage, par des mineurs non accompagnés provenant du Maroc qui errent dans les rues eu préside occupé.
Cette manifestation à laquelle ont pris part, selon la police, 1.300 personnes, intervient après la réunion organisée le 17 décembre pour réclamer « plus de sécurité dans les rues » avec le président de la ville autonome Juan Jesús Vivas. Depuis, il n’ y a eu aucun changement, ont déploré les organisateurs selon lesquels, les gens ont peur de sortir dans la rue.
La manifestation à laquelle ont pris part des représentants des parties PSOE et Ciudadanos, et au cours de laquelle les manifestants scandaient des slogans contre les migrants, n’a pas vu la participation du collectif de la communauté musulmane qui, selon le site El Espanol, est la première à souffrir des conséquences de la délinquance.
Le président de ce collectif, Abdelmalik Mohamed, a déclaré à El Espanol: « à Sebta, il y a les pauvres et les riches. Les pauvres ne sont pas sortis dans la rue ».
Le problème des mineurs non accompagnés marocains âges entre 10 et 16 ans, constitue une des principales préoccupations des autorités espagnoles de Sebta et Melilla qui accueillent près de 200 d’entre eux. Des appels ont été lancés autorités marocaines afin qu’elles acceptent leur rapatriement et partant, rejoindre leurs familles au Maroc.