Après une récolte céréalière moyenne lors de la campagne agricole précédente, les éleveurs du bétail s’attendent au pire en 2020 à cause de la sécheresse qui sévit en ce moment au pays.
L’absence de pluie en cette période a des conséquences aussi bien sur les agriculteurs que sur les éleveurs de bétail de notre pays, qui subissent de plein fouet la pénurie de paille et de foin. Dépassés par la situation, les professionnels du secteur ont tiré la sonnette d’alarme.
Face à cette situation critique, le ministère de l’Agriculture a alloué une enveloppe budgétaire de 55 MDH pour la protection du bétail. Cette enveloppe budgétaire, allouée dans le cadre d’une première phase, est débloquée au niveau des directions régionales de l’agriculture. Dans ce cadre, le fourrage a été transporté aux locaux des communes rurales reculées. Et ce, en attendant l’évolution des précipitations au cours de la période à venir.
A noter que la saison agricole actuelle, à l’instar des deux précédentes, a connu une diminution des précipitations, n’atteignant que 141 mm, contre une moyenne de 254 mm au cours des 30 dernières années, soit un déficit d’environ 40% par rapport à l’année précédente et de 44% par rapport à une année normale. Quant aux retenues des barrages, elles ont connu une baisse significative depuis 2015-2016, par rapport à la moyenne enregistrée les dix dernières années.
Secteur clé de l’économie marocaine, l’agriculture est le premier contributeur au Produit intérieur brut, avec un pourcentage de 14%, devant le tourisme et l’industrie. Même si le Royaume s’efforce de diversifier son économie, son PIB reste lié à ce secteur tributaire des caprices du climat et la croissance du pays varie chaque année selon les pluies. De 4,5% en 2015, la croissance était descendue à 1,6% en 2016, du fait d’une intense sécheresse. Pour 2020, le Centre marocain de conjoncture table sur 1,5%, contre 2,7% l’an dernier.