Après le ministre algérien des affaires étrangères Ramtane Lamamra qui a qualifié de « récidiviste » l’ancien président français Nicolas Sarkozy selon lequel, l’Algérie représenterait un « danger pour le Sud de l’Europe suite à l’effondrement des prix du pétrole », c’est au tour du Premier ministre Abdelmalek Sellal de répondre, ce dimanche, au chef du parti Les Républicains (LR).
« Certains responsables étrangers disent que l’Algérie va s’effondrer et connaîtra des problèmes. C’est vrai, nous avons un manque dans les recettes pétrolières mais le pays ne sera pas ébranlé », a déclaré Sellal, en marge du 17ème Salon international du Tourisme et des voyages (SITEV) qui se tient au palais des expositions à Alger.
« Les prix du pétrole ne vont influencer fortement le cours des choses. Nous allons préserver constamment la stabilité du pays », a affirmé le chef du Gouvernement algérien cité par El Watan.
« Comme ce n’est pas la première fois que cette personnalité (Sarkozy:NDLR) fait ce genre de commentaires à l’endroit de l’Algérie, on peut véritablement considérer qu’il s’agit d’un récidiviste », avait déclaré récemment le chef de la diplomatie algérienne, estimant que « les récidivistes ne s’améliorent pas en se répétant ».
Nicolas Sarkozy, rappelle-t-on, avait une nouvelle fois encensé le Maroc tout en faisant part de ses inquiétudes au sujet de l’Algérie. « Aux portes de l’Europe, nous avons une déstabilisation quasi-complète de tout le sud de la Méditerranée, mis à part le Maroc où nous pouvons nous appuyer sur un grand roi – et souhaitons-lui longue vie », avait déclaré le chef des Républicains dans un discours prononcé mardi 10 mai sur le thème de la Défense.
L’ex-président avait ensuite fait une nouvelle fois part de ses inquiétudes au sujet de l’Algérie. « Je ne dirai rien de nos amis Algériens parce que je sais que le sujet est sensible, mais c’est un sujet », avait-t-il affirmé avant d’ajouter: « Et j’opposerai un démenti formel à tous ceux qui viendraient me dire qu’il n’y a pas de question qui se pose, surtout avec l’effondrement des prix des matières premières et la dépendance de ce grand pays aux énergies fossiles ».