Depuis l’institution de nouvelles règles pour l’exportation de médicaments, l’Association marocaine des industriels pharmaceutiques (AMIP) a saisi les ministres de la Santé et de l’Industrie à deux reprises au sujet des lourdeurs administratives instituées, rapporte l’économiste dans son édition du jour.
Pour l’Association marocaine des industriels pharmaceutiques (AMIP), le gouvernement devrait lâcher du lest sur les exportations de médicaments. D’ailleurs, les industriels anticipent une baisse de 80% du chiffre d’affaires pour le mois d’avril en comparaison avec le même mois de 2019.
Rappelons qu’une circulaire de la Direction du médicament et de la pharmacie (MDP) a fixé les modalités d’obtention de l’autorisation spécifique pour l’exportation des médicaments par les établissements pharmaceutiques industriels du pays. L’objectif pour la MDP est de mieux contrôler la disponibilité et le flux des médicaments destinés à l’exportation en ces temps de crise sanitaire. De plus, les restrictions de l’export s’expliquent par la volonté du gouvernement de sécuriser les besoins du Maroc pendant la pandémie. Selon les laboratoires pharmaceutiques, cette formalité est « lourde, répétitive et surtout incompréhensible pour les industriels ». Et ce, puisque les exportateurs doivent fournir une multitude de documents pour chaque opération ainsi que des informations hors sujet telles que le numéro de l’autorisation de mise sur le marché au Maroc.
Les opérateurs pharmaceutiques notent que cette situation de blocage coïncide avec la pandémie du coronavirus qui se traduit par conjoncture morose. En effet, avec la fermeture de cabinets médicaux, l’annulation des rendez-vous dans beaucoup de cliniques, les ventes de médicaments ont connu une chute drastique. En effet, la plupart du temps, les clients viennent en pharmacie uniquement pour se renseigner sur les masques. Les personnes atteintes de maladies chroniques ont acheté leur stock de médicaments au début de la crise.






