La justice sénégalaise a autorisé l’ex-Président tchadien, Hissène Habré, à quitter pendant 60 jours la prison de Dakar, où il est détenu pour crimes contre l’humanité.
Hissène Habré, qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, a été condamné le 30 mai 2016 à la prison à vie. Il a été déclaré coupable de crimes contre l’humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvement. Depuis sa condamnation, il purge sa peine dans un établissement pénitentiaire à Dakar.
L’avocat de Hissène Habré a formulé, le 26 mars, une demande de permission de soixante jours. Il a appuyé sa requête sur le fait qu’en raison de la pandémie de covid-19, Hissène Habré, du fait de son âge, est « particulièrement vulnérable » à une contamination en milieu carcéral, rapporte AFP. Hissène Habré réintègrera l’établissement pénitentiaire du Cap Manuel, immédiatement, à l’expiration de l’autorisation de sortie.
A noter que selon l’Association des victimes des crimes du régime de Hissène Habré, la crise sanitaire ne doit pas servir d’excuse à la libération anticipée de l’ancien président tchadien. « Il n’est pas en contact avec d’autres détenus et ne risque donc pas d’être contaminé à cause de la promiscuité qui existe dans beaucoup de prisons (…) La présence de Hissène Habré en prison est donc toujours justifiée, d’autant plus qu’il continue de refuser d’indemniser ses victimes », précise l’association dans un communiqué.