Le Mouvement panafricain et citoyen Luy jot jotna (Mpcl), fondé et dirigé par l’ancien ministre sénégalais des affaires étrangères Cheikh Tijane Gadio, a appelé à voter « NON » au référendum sur la révision de la Constitution prévu le 20 mars au Sénégal.
Le président sénégalais Macky Sall avait, rappelle-ton, annoncé lors d’une allocution télévisée, mardi 16 février, qu’il renonçait, sur avis du Conseil constitutionnel, à réduire son mandat en cours de sept à cinq ans, et qu’il soumettrait son projet de révision constitutionnelle à référendum le 20 mars prochain.
Le Mpcl, qui rejoint ainsi l’opposition pour s’opposer à la décision du président Macky Sall, a adressé une lettre à ce dernier lui demandant un report « pur et simple » de cette consultation.
Dans cette lettre, dont barlamane.com dispose d’une copie, le Mpcl dit vouloir ainsi préserver à tout prix “l’exception démocratique sénégalaise” en ouvrant la voie à une concertation sereine et à une recherche d’un consensus fort autour d’une nouvelle constitution, soutenue dans son contenu et dans ses idéaux, par l’essentiel des forces vives de notre pays ».
Le Mpcl déplore en outre le fait que le président sénégalais « semble avoir fait le choix irréversible et regrettable du passage en force avec un référendum organisé aux forceps et aux pas de course (annoncé, organisé et tenu en un mois) », le Mpcl. IL estime par ailleurs que le contenu de cette consultation du peuple a « l’inconvénient de noyer dans une polémique +juridique+ une question centrale essentiellement politique et visionnaire que l’histoire aurait retenue : la réduction d’un mandat présidentiel à contre-courant des dérives en cours sur le continent ».
Le “boycott actif” n’étant pas quantifiable dans notre système électoral référendaire (organisé uniquement autour du “OUI” ou du “NON”), le Mpcl, positionné dès le départ dans “le camp du refus” (Ñaani Bañ Na!), appelle ainsi ses partisans, amis et sympathisants à ne pas s’abstenir et à ne pas rester en marge d’un débat essentiel pour le futur de notre démocratie et pour la défense de “l’exception sénégalaise” en allant massivement voter NON le 20 mars prochain.