Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré lors d’une conférence de presse sur les succès diplomatiques de la Russie et les défis rencontrés en 2024, que Moscou «travaille activement avec les autorités marocaines pour résoudre le conflit du Sahara.»
«Le Maroc est un pays ami. Nous avons de bons projets et nous aidons les Marocains à résoudre les problèmes qui relèvent du ministère des affaires étrangères, en particulier la question du Sahara», a affirmé M. Lavrov.
Pour la première fois, le responsable russe a reconnu que «les résolutions précédentes, adoptées il y a plus de quarante ans en faveur du droit à l’autodétermination du Sahara, se sont révélées inefficaces.» Dans son discours, il a rappelé le décret pris par la Maison Blanche sous la première présidence de Donald Trump (2017-2020), qui a proclamé le Sahara comme faisant partie intégrante du Maroc. «Il est nécessaire de rechercher des accords acceptés par tous», a souligné le haut responsable russe. «Nous savons combien cela est important pour le Maroc et nous ferons de notre mieux pour faire avancer les choses», a-t-il dit.
Le Maroc et la Russie entretiennent de bonnes relations diplomatiques, réaffirmant leur détermination à renforcer leur coopération par le biais d’un dialogue politique continu et d’échanges de visites. Ces dernières années, la Russie s’est abstenue de voter contre les résolutions des Nations unies sur le Sahara mais préférant ne pas approuver ouvertement les résolutions qui soutiennent habituellement les efforts du Maroc dans le cadre du processus politique sous l’égide de l’ONU.
Le Maroc souligne constamment que la question du Sahara est au cœur de ses relations et de sa coopération avec ses partenaires. Selon le principe intangible de Rabat, aucun accord ne doit être conclu avec un pays qui remet en question ou compromet la souveraineté du Maroc sur les provinces sahariennes.