Dans une tribune, Alain Joyandet, sénateur de la Haute-Saône et membre de la Commission des Affaires étrangères du Sénat, affirme que « seul le Maroc apportera la stabilité dont le Sahara a besoin ».
L’ancien secrétaire d’État à la coopération et à la francophonie revient dans sa tribune sur la décision des États-Unis de reconnaître la pleine et entière souveraineté du Maroc sur son Sahara, tout en précisant que l’Union européenne et la France doivent leur emboîter le pas afin de clore définitivement ce conflit.
« La décision de Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc au Sahara et d’y installer une antenne consulaire à Dakhla n’a pas déclenché de contestations internationales audibles (…) L’Union européenne n’a pas réagi beaucoup plus. Tout cela démontre que le moment est peut-être favorable pour emboîter le pas aux États-Unis », a-t-il préconisé.
Il ajoute que « la France ne devrait pas rester indifférente à cette évolution dans le nord de l’Afrique, d’autant que sa position n’est pas très éloignée de celle de Donald Trump », précisant que l’UE ne peut pas rester insensible à cette situation nouvelle. « L’avenir de l’Europe dépend tellement de la stabilité en Afrique et de cette région, tout particulièrement », estime le sénateur français.
Alain Joyandet souligne ainsi dans sa tribune « qu’il est temps de régler le problème du Sahara ». Il rappelle que ce territoire, « grand comme deux fois la France », a été « balloté au gré des conflits et des accords diplomatiques. Il a été découpé, après avoir été abandonné par les Espagnols ».
À ce titre, il fait observer que « la fragile Algérie » semble avoir pris du recul, même si elle protège encore ce qui reste du « Front Polisario », précisant que l’Espagne, qui est partie en laissant une situation chaotique, « n’est plus en mesure de revendiquer quoi que ce soit ». En ce qui concerne la Mauritanie, le sénateur français mentionne qu’elle « s’est sagement repliée dans ses frontières où elle retrouve actuellement une belle stabilité ».
Le Maroc est ainsi, selon le sénateur français, le seul à pouvoir apporter au Sahara ainsi qu’à toute la région « de réelles perspectives de développement économique » étant donné que le Royaume « dispose d’une excellente opinion publique » et qui est doté d’une diplomatie multilatérale qui « a fait beaucoup de tentatives pour trouver une issue au conflit ».
S’agissant du référendum, qui n’est d’ailleurs plus mentionné ni dans les résolutions du Conseil de sécurité onusien ni dans les rapports du Secrétaire général depuis 2001, Alain Joyandet persiste et signe qu’il s’agit d’un principe « auquel il est bien difficile de croire encore », tout en assurant que « la proclamation par le « Polisario » de la « République arabe sahraouie démocratique » en 1976 n’a pas de bases solides ».






