ComPom, une nouvelle initiative de jeunes découverte au SIAM. Il s’agit de boîtes de compotes de pommes à faible valeur calorique.
Le Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) constitue une opportunité pour s’informer des efforts soutenus que déploie le gouvernement en faveur du développement de l’agriculture nationale, mais se veut aussi une occasion propice pour s’informer des initiatives parallèles et non-officielles qui tendent vers le même but, à l’instar de l’initiative de jeunes « ComPom ».
La première chose qui attire le regard des visiteurs à l’entrée du « Pôle Nature et Vie » est un groupe de jeunes étudiantes de l’Ecole Hassania des travaux publics en train d’expliquer aux visiteurs le contenu de boites jaunes exposées dans leur stand. En écoutant leurs explications, le visiteur comprend que les petites boites contiennent des compotes de pommes à faible valeur calorique, idéales pour les nourrissons, les personnes qui suivent un régime amincissant et les diabétiques.
Mais ce que le visiteur ne saisit toujours pas, c’est comment des étudiantes d’une prestigieuse école d’ingénierie, ayant choisi les travaux publics pour spécialité, se retrouvent-elles dans un salon d’agriculture sans aucun rapport avec leur études en train de vendre des compotes de pommes !
Dans une déclaration à la MAP, la présidente de la branche de l’association Enactus au sein de l’Ecole Hassania à Casablanca, Fatima Zehra Aghrarouch, a indiqué qu’elle participait cette année au SIAM pour exposer les projets de son association estudiantine dont le réseau s’étend à 36 pays, et ce en vue de promouvoir l’esprit d’entrepreneuriat chez les jeunes.
Concernant les boites de compotes de pommes qui suscitent la curiosité des visiteurs, la jeune étudiante a expliqué que l’idée de la « ComPom » leur est venue lorsque son association a visité le village de M’semrir (province de Tinghir) où les membres de l’association ont pu constater que 40% de la récolte de pommes dans la région était gaspillée, alors que le manque d’employabilité était particulièrement flagrant chez les femmes du village.
C’est ainsi que l’association a eu l’idée de lancer un projet pour aider les femmes de la région à assurer un revenu mensuel tout en mettant fin au gaspillage de la récolte de pommes. La jeune Aghrarouch a fait observer que ce sont les femmes elles-mêmes qui se chargent de préparer et de commercialiser ce produit, notant qu’il s’agit d’une compote bio sans aucun produit conservateur.
Tous le bénéfices générés par cette activité, que ce soit auprès des épiceries locales ou lors des grands salons comme le SIAM, reviennent directement au femmes de M’semrir, tandis qu’Enactus se charge de la commercialisation et de la promotion du produit.