Le festival international d’humour «le Marrakech du rire» organisé à la ville ocre depuis 2011 par l’humoriste marocain Jamel Debbouze, a été le théâtre, depuis son lancement, de plusieurs sketchs insolents, animés par des artistes étrangers et binationaux, hostiles aux valeurs et à l’intégrité morale des marocains.
Ainsi, plusieurs humoristes invités à participer à cet événement du 15 au 18 juin 2022 mais aussi aux éditions antérieures, et dont les cachets considérables sont assurés, partiellement, par les contribuables, via les partenariats, le mécénat et le sponsoring, se sont accordés le droit de mépriser les spécificités identitaires et culturelles des marocains, à travers des parodies indigestes sur leur mode de vie, leur religion et leur langue.
Certains humoristes, sous couvert de leur appartenance ou leur proximité avec la communauté marocaine ou musulmane, à l’instar de Gad El Maleh, Malik Bentalha, ou Frank Dubosc, ont raillé le public présent au palais Badi, et se sont permis de prendre de haut les citoyens marocains en se focalisant, uniquement, sur certains traits à caractère négatif.
Profitant des valeurs de tolérance du public marocain, certains artistes, à l’image du français Jérémy Ferrari, sont allés jusqu’à tourner en dérision l’architecture ancestrale marocaine en présentant, lors de l’édition 2013 de ce festival, un sketch nauséabond, dans lequel il avait joué le rôle d’un guide touristique condescendant.
Dans ce sillage, plusieurs voix n’ont pas manqué d’exprimer leur indignation à l’encontre notamment des humoristes français, dont les propos péjoratifs teintes d’un orientalisme aux relents néo-colonialiste, tendent, de manière subliminale, a présenter les marocains, comme des indigènes vivant en marge de la civilisation et du développement.