Yoko Ono, la veuve de John Lennon, a dévoilé le 17 octobre sa première installation aux États-Unis. Baptisée «Skylanding», l’œuvre se veut un symbole de paix et de réconciliation entre les deux patries de l’artiste.
Pour cette installation, la première aux États-Unis, Yoko Ono s’est inspirée du jardin japonais construit à Jackson Park (Southside) dans les années 1930 et d’un pavillon offert par le Japon pour l’Exposition universelle de 1893. La sculpture, baptisée «Skylanding», déploie douze immenses pétales argentés, symboles de paix et de réconciliation.
Deux thèmes chers à l’artiste qui s’est dit très émue que la ville ait préservé cet espace dédié au Japon, alors même que les États-Unis et son pays natal étaient en guerre.
Près de 29 millions de dollars ont ainsi été investis pour rapprocher le jardin de la vision originelle de son créateur, l’artiste paysagiste Frederick Law Olmsted, auquel on doit également Central Park.
Yoko Ono, dont la dernière chanson avec John Lennon, Walking on Thin Ice, était inspirée d’un séjour du couple à Chicago, s’est dite «très, très, très honorée» mardi, alors que quelques privilégiés assistaient à l’inauguration de son «Mendle Petal». «Je ne me serais jamais attendue à quelque chose comme ça».
À noter que pour plusieurs, le nom de Yoko Ono rime avec compagne de John Lennon. On oublie souvent de préciser qu’elle fut aussi un membre crucial de l’underground new-yorkais des années 1960, et l’une des grandes figures de Fluxus, mouvement artistique à la croisée d’influences dadaïstes et duchampiennes. Performeuse, plasticienne, musicienne, l’artiste japonaise âgée de 83 ans dissémine depuis plus de soixante ans ses installations aux quatre coins du monde.






