Le roi Mohammed VI a appelé à « un jihad » destiné à bâtir la confiance et à assainir l’atmosphère pour parvenir à régler les problèmes entre les pays arabes, « loin des influences extérieures qui compliquent davantage ces questions et diffèrent leur règlement, avec ce qu’il en résulte comme dilapidation des efforts et épuisement des énergies et des ressources”.
« Tel est le cercle vicieux dans lequel nous nous sommes fourvoyés, et qui a été l’une des principales raisons d’affaiblissement de notre rôle dans le règlement de nos questions arabes, comme la crise en Libye, au Yémen, en Syrie, en Irak et au Liban », a indiqué le chef de l’Etat dans un discours adressé au 27-ème Sommet arabe, qui a ouvert ses travaux lundi à Nouakchott.
Selon le souverain, « cette spirale a aussi entamé notre aptitude à contribuer, avec toute l’efficacité et la hauteur de vue nécessaires, au traitement du phénomène du terrorisme, qui ronge les esprits de certains de nos citoyens, et qui met à mal la sécurité et la sûreté de nos pays ».
Et Mohammed VI de souligner qu’ »il se leurre celui qui pense être capable tout seul et par ses propres moyens uniquement, de se prémunir contre le terrorisme, sans coopération ni coordination avec son environnement et le monde autour de lui ».
Ce phénomène, tel que nous le connaissons, enjambe les frontières, tant et si bien qu’il n’y a d’autre moyen de l’éradiquer que d’œuvrer collectivement en faveur de la sécurité et du développement, a souligné le roi dont le discours a été lu en son nom par le chef de la diplomatie marocaine Salaheddine Mezouar qui représente le royaume à ce sommet. Ce dernier était initialement prévu pour le 7 et le 8 avril 2016 à Marrakech, mais en février, le Maroc s’était désisté en faveur de la Mauritanie, qui suit le royaume dans l’ordre alphabétique.
Le refus du Maroc d’accueillir le sommet de la Ligue arabe avait été justifié par le fait que « le sommet arabe ne peut être une fin en soi ou devenir une simple réunion de circonstance. Les conditions objectives pour garantir le succès d’un sommet arabe, à même de prendre des décisions à la hauteur de la situation et des aspirations des peuples arabes, ne sont pas réunies », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié à l’époque.
Dans son discours, le roi Mohammed VI a par ailleurs souligné que le plus grand défi du monde arabe est de remporter le combat pour le développement en rattrapant le retard accusé au niveau des processus de construction des capacités permettant de remédier aux différentes formes de pauvreté et de précarité sévissant dans les pays arabes et de transcender les entraves à l’essor de leur coopération économique et commerciale..






