Les dirigeants de l’Otan se rencontrent lors de leur sommet annuel lundi pour affronter les nouveaux défis posés par la Russie et par la Chine. Toutefois, aucune rencontre entre Pedro Sánchez et Joe Biden n’aura lieu contrairement à ce qu’avance la presse espagnole.
Selon les sources espagnoles, le président du gouvernement espagnol n’a eu droit à aucun échange même virtuel avec Joe Biden depuis l’arrivée de ce dernier au pouvoir il y a un six mois. Joe Biden doit rencontrer le président russe Vladimir Poutine mercredi à Genève (Suisse), dernière étape d’un périple en Europe pour un sommet du G7 au Royaume-Uni, suivi par le sommet de l’Otan et un sommet avec les présidents des institutions de l’UE mardi à Bruxelles. L’agenda du président américain ne comporte aucune rencontre avec Pedro Sánchez.
«Cinq mois après son investiture en tant que nouveau locataire de la célèbre Maison Blanche, Joe Biden rencontrera aujourd’hui Pedro Sánchez, lors d’une rencontre qui a pris longtemps pour avoir lieu» avait annoncé Cope, une des principales stations de radio d’Espagne à couverture nationale.
Il est à rappeler que lors de la crise du déferlement sans précédent de Marocains candidats à l’exil dans la ville de Sebta, Washington a refusé de soutenir Madrid alors que les tensions diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne restent fortes. En toile de fond de cet afflux migratoire persiste un fort mécontentement de Rabat depuis l’arrivée en Espagne, pour y être soigné, de Brahim Ghali, chef du Front Polisario. Ce dernier a témoigné sommairement devant un tribunal espagnol avant d’être emporté dans le plus grand secret vers Alger, le 2 juin.
Le sommet de l’Otan durera trois heures et doit adopter une déclaration finalisée, selon des délégations diplomatiques.
Le sommet va également lancer la révision du concept stratégique de l’Alliance adopté en 2010 pour la préparer à faire face aux nouvelles menaces dans l’espace et le cyberespace
Joe Biden rencontrera le président turc à la fin du sommet. Le président américain doit ménager la susceptibilité d’Ankara, prêt à assumer la sécurité de l’aéroport de Kaboul, indispensable au maintien d’une présence occidentale en Afghanistan.