L’Afrique du Sud, qui préside le Conseil de sécurité, principal organe de décision des Nations unies, durant le mois d’octobre 2019, a pesé de tout son poids pour pousser la Russie à inviter le polisario au premier sommet Russie-Afrique ouvert mercredi à Sotchi. Sans succès.
Le président russe a réuni les représentants des 54 États africains au sommet Russie-Afrique, même des pays où la Russie est quasi absente seront aussi représentés, à l’instar de la Côte d’Ivoire avec son président Alassane Ouattara, qui aspire à conclure un accord de coopération militaire avec la Russie.
Pretoria, grand appui du polisario et qui préside le Conseil de sécurité, principal organe de décision des Nations unies, durant le mois d’octobre 2019, a déployé les trésors de la diplomatie pour pousser Moscou à convier Brahim Ghali à ce rassemblement. Niet catégorique de Moscou.
Ce sommet consacre le retour de la Russie sur la scène africaine. Pour des raisons d’ordre intérieur et aussi du fait de la conjoncture internationale, l’implantation russe en Afrique s’est détériorée. Moscou, après plusieurs années de sanctions économiques occidentales, éprouve un besoin impératif de diversifier partenaires et débouchés.
Non seulement le Maroc et la Russie ont des points de vue identiques ou similaires sur de nombreuses questions d’ordre international et régional, mais les deux pays mettent l’accent sur l’importance des organismes internationaux ou régionaux dans la résolution des problèmes et dans l’ouverture économique. Une coopération solide englobe un large domaine d’activités, centrée sur le secteur élémentaire, pour les deux pays, de l’énergie et fondée sur des intérêts réciproques, à la fois économiques et politiques. C’est dans cette perspective de rapprochement par la voie de la coopération économique considérée dans sa dimension la plus étendue que s’inscrit la décision de Moscou de tourner de dos au polisario.