Les jeudi 24 et vendredi 25 juin 2021, un Sommet européen s’est tenu à Bruxelles dans les bâtiments du Conseil européen. Plusieurs points à l’ordre du jour, dont celui concernant les migrations.
Les conclusion de la réunion des 27 sur la politique migratoire se sont soldées par un appui financier aux pays d’origine et transitaires et une condamnation globale de « toute tentative de pays tiers d’instrumentaliser les migrants à des fins politiques ». Il s’agit en substance d’accords externes et approuvé 5,7 milliards d’euros d’aide sur trois ans comprenant également les réfugiés et les déplacés au Liban en Jordanie et en Syrie. De ce budget, 3,5 milliards sont octroyés à la Turquie.
Il n’y a donc pas eu de mesures ni de sanctions contre le Maroc malgré les pressions du gouvernement Sanchez auprès de la Commission et du Conseil de l’Union européenne. Le lobbying espagnol s’activait depuis fin mai, et comptait recueillir des résultats en défaveur du Maroc à l’issue de ce sommet à Bruxelles.
Contrairement aux velléités espagnoles d’instrumentaliser le reste des membres de l’UE, il n’y aura ni « européanisation » de la crise Maroc-Espagne ni «europénalisation» du Maroc.
L’Espagne devra gérer la situation de crise qu’elle a créée de son propre chef, par ses propres moyens. Le Maroc est conforté dans ses positions liées à la crise migratoire tout comme à sa souveraineté sur ses frontières dont le Sahara. Rappelons que l’Espagne, dans le sillage de sa tentative d’européaniser cette crise bilatérale qui a débuté en décembre 2020, avait demandé le changement du statut des enclaves de Sebta et Melilla également, la présence de Frontex, tout en accueillant sous de faux documents dans un hôpital de Logrono, le chef des séparatistes Brahim Ghali, objet de plaintes sur son sol, pour terrorisme, torture et viol.
Le gouvernement Sanchez devra s’atteler à redorer son image à l’intérieur du pays comme aux plans régional et international.