A deux jours des pourparlers de Genève et au lendemain de l’annonce par l’opposition syrienne de sa participation aux négociations, Walid Mouallem a affirmé ce matin que le sort du président Bachar al-Assad était une « ligne rouge » et qu’il est inutile d’envisager son départ.
Le chef de la diplomatie syrienne qui a tenu ces propos lors d’une conférence de presse tenue dans la capitale syrienne, a martelé que Damas « ne négociera avec personne qui veut discuter de la présidence ». Au sujet de l’opposition, le ministre, cité par l’AFP, a ajouté que si « ils veulent continuer avec cette position c’est mieux qu’ils ne viennent pas ».
Pour rappel, le Haut comité des négociations (HCN), qui réunit les groupes clés de l’opposition syrienne, souhaite voir la « constitution d’un corps exécutif transitoire doté de tous les pouvoirs exécutifs » et dans lequel le président Bachar al-Assad « n’a pas sa place ».
Par ailleurs, des consultations américano-russes sont annoncées ce samedi. Le secrétaire d’Etat américain a précisé ce matin depuis une base miliaire en Arabie saoudite qu’elles porteront sur les violations de la trêve en Syrie. Le département d’État américain a accusé hier le gouvernement syrien de violer l’accord de cessation des hostilités entré en vigueur le 27 février dernier, citant des frappes aériennes qui auraient pris pour cible des civils à Alep et Deraa. Selon John Kerry, le niveau de violence en Syrie s’est réduit de 80 à 90 %, mais, dit il, « nous voulons continuer à œuvrer pour le réduire encore ».
Les discussions organisées à Genève par l’ONU coïncident avec le cinquième anniversaire du déclenchement des violences en Syrie, qui ont déjà fait plus de 250 000 morts et provoqué l’exode de millions de réfugiés.