L’organisation SOS-Méditerranée, associée à Médecins Sans Frontières, a annoncé dimanche, le lancement d’une nouvelle campagne de sauvetage au large des côtes libyennes, sept mois après l’immobilisation de son navire l’Aquarius, privé de pavillon.
SOS Méditerranée a annoncé, dimanche, qu’un bâtiment norvégien, l’Ocean Viking, «fait route vers la Méditerranée pour mener une nouvelle campagne de recherches et de secours» des migrants.
Après sept mois d’immobilisation de son navire l’Aquarius, l’ONG embarque enfin pour une nouvelle mission de sauvetage. «L’Ocean Viking va patrouiller en Méditerranée centrale, de là d’où provient le plus grand nombre d’appels de détresse, mais sans jamais entrer dans les eaux territoriales libyennes», a précisé Frédéric Penard, directeur des opérations de SOS-Méditerranée.
«L’absence prolongée d’initiative de la part des États européens pour créer un mécanisme de sauvetage durable, partagé et prévisible contraint la société civile, à travers SOS Méditerranée, à retourner en mer pour sauver des vies», a affirmé Sophie Beau, co-fondatrice del’ONG.
Au moins 426 personnes sont mortes depuis le début de l’année dans les eaux méditerranéennes. Pour Frédéric Penar, depuis que la coordination des secours en mer a été confiée par l’Union européenne aux autorités libyennes, la situation est devenue chaotique». Cela s’explique par le fait que les appels ne soient pas relayés par les autorités libyennes qui manquent de moyens pour assurer cette mission.
L’ONG vient également de faire savoir sur Twitter que : «le sauvetage en mer ce n’est pas que sortir les gens de l’eau, c’est aussi les débarquer en port sûr. Ça pose problème car on a laissé la Grèce et l’Italie assumer la responsabilité principale de ces débarquements».
Après près de trois ans de campagne, l’Aquarius, le précédent bâtiment de SOS Méditerranée qui a secouru 30.000 migrants naufragés, a été contraint de cesser ses activités en décembre 2018, successivement privé de son pavillon de Gibraltar puis de Panama.