Dans les rues de Khartoum, la foule a fêté samedi la signature de l’accord ouvrant la voie à un transfert du pouvoir aux civils, obtenu après des mois de contestation.
L’accord de la transition a été signé lors d’une cérémonie au bord du Nil par le chef militaire Mohammed Hamda Daglo et Ahmed Al-Rabie, représentant de l’Alliance pour la liberté et le changement en présence des chefs d’états, Premiers ministres et dignitaires de plusieurs pays
Une nouvelle instance chargée de mener la transition politique sera donc formée à partir d’aujourd’hui. Le «Conseil souverain» comme sera surnommée cette instance, sera composée de cinq militaires et de six civils.
Selon les termes de la déclaration politique convenue entre les deux parties le 17 juillet dernier, cette instance aura pour mission de mener, au côté d’un Parlement, la transition pendant 37 mois.
Conclu à la faveur d’une médiation de l’Éthiopie et de l’Union africaine, cet accord a été accueilli avec soulagement des deux côtés. Les manifestants célèbrent la victoire de leur « révolution », tandis que les généraux, eux, s’attribuent le mérite d’avoir évité une guerre civile.
L’accord de transition, conclu début août, et signé samedi a mis fin à près de huit mois d’un mouvement de contestation inédit qui a mené le 11 avril à la chute du président Omar el-Béchir, avant de se retourner contre le Conseil militaire de transition ayant pris sa succession.






