Une source bien informée de la prison locale, Ain al-Sabaa 1, a révélé que Soulaiman Raissouni a reçu lundi des membres de son équipe de défense, alors qu’il faisait des allers-retours jusqu’au parloir, contredisant des précédentes attestations de son épouse.
Les allégations de sa femme selon lesquelles il serait «incapable de se déplacer en raison de l’atteinte de 111 jours de la grève de la faim présumée» sont donc infondées. Selon cette même source, Raissouni reçoit tous des soins de santé dispensés en milieu pénitentiaire et jouit de la capacité d’exercice des droits dont tous les détenus sont titulaires.
La même source a confirmé que le détenu s’est entretenu avec des membres de son équipe de défense pendant une durée supérieure à une heure et demie, ce qui confirme ce les conclusions du délégué général des prisons, Mohamed Salah Tamek, s’est insurgé contre «les mensonges qui ne visent qu’à nuire à la réputation du pays», affirmant que Raissouni consommait «des dattes, du miel, des nutriments et des comprimés vitaminés».
Depuis le 30 juin, Soulaiman Raissouni refuse toute évaluation médicale de son état de santé physique et psychologique et toute documentation de ses données cliniques à même de se faire rapidement une idée de son état de santé, a-t-on affirmé.
Soulaiman Raissouni, contrairement aux allégations de son épouse, possède le droit d’user de tous les dispositifs réglementaires principaux pour maintenir et exercer ses liens avec ses proches. Sauf que lui-même refuse de saisir la possibilité de recevoir des membres de leur famille dans des conditions matérielles, de durée et d’intimité satisfaisantes, réclamant sans cesse une chaise roulante. La direction pénitentiaire a répondu favorablement à sa demande et, en conséquence, il a pu téléphoner à sa femme et accueillir sa défense lundi.
La justice a «rempli toutes les conditions d’un procès équitable» pour Raissouni «poursuivi pour des délits qui n’ont rien à voir avec son travail journalistique», ont affirmé les autorités après la condamnation de celui-ci à cinq ans de prison pour crimes sexuels.