Des sources bien informées ont indiqué à Barlamane.com que le Parti de l’Istiqlal a organisé une réunion régionale du parti, le 12 mars, dans l’un des hôtels classés de Marrakech, en présence de son secrétaire général Nizar Baraka et d’environ 50 responsables du parti.
Les mêmes sources ont indiqué que la parlementaire Saïda Abou Ali a distribué des enveloppes contenant chacune une somme de 1 000 dirhams en liquide aux représentants des médias invités à couvrir les travaux de cette rencontre régionale, dans une démarche qui a provoqué un torrent d’indignation eu égard aux positionnements historiques du PI. Cet oubli des principes d’honneur qui gèrent la vie publique est une grande dépravation, qu’elle cause la ruine de la politique, et fait plus de destruction que les plus grands manquements à l’intégrité morale pourraient jamais causer par leurs ravages.
Un des non-bénéficiaires présumés de ces sommes occultes qui ont été versés a réclamé sa part du gâteau, protestant contre son exclusion injustifiée. Les organisateurs ont indiqué que son nom ne figure pas sur la liste des invités, ce qui l’a poussé à quitter la salle, fulminant.
Un événement qui entache l’image de la pratique politique dans le pays mais aussi celle du parti d’Allal El-Fassi, réformateur emblématique et homme d’action sans concession, père du nationalisme marocain. Cet incident intervient alors que le Maroc affiche depuis quelques années sa volonté de lutter contre le fléau de la corruption en se dotant de différents cadres pour y parvenir. Prévue par la Constitution de 2011 avec des prérogatives étendus, une Commission nationale contre la corruption avait, elle, été créée en octobre 2017. Également prévue par la Constitution, l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption avait vu le jour en juillet 2015. Fin 2018, l’ancien secrétaire général de Transparency Maroc a été nommé par le roi Mohammed VI à la tête de cette instance.