En matière de lutte contre le terrorisme, le Maroc se positionne désormais comme une référence pour plusieurs de ses partenaires. Cela est désormais possible grâce à plusieurs réformes sécuritaires et religieuses de fond que le Maroc a entreprises dans plusieurs de ses institutions.
En 2003, à Casablanca, 5 explosions perpétrées par des terroristes de la région de Sidi Moumen, sont vécues comme une horreur. Elles font 41 morts et des centaine de blessés. Le terrorisme à ce moment trouve ses racines dans l’instrumentalisation dans la religion, chose que le Maroc ne peut, naturellement, pas tolérer, vu que la religion est un pilier immuable de la nation marocaine. Depuis, le Maroc a adopté une politique sécuritaire anticipative dans un combat féroce contre les cellules terroristes.
Dans l’un de ses discours de l’année 2004, le Roi Mohammed VI introduisait les bases d’une réforme du champ religieux, en commençant par faire peau neuve au Ministère des Habous et des Affaires islamiques. Les réformes auxquelles a été assujetti ledit Ministère avaient pour but d’étouffer toute forme d’extrémisme et de consacrer la tolérance.
Une réforme visant le conseil des Oulémas en a fait la seule instance autorisée à émettre des fatouas, dans le cadre de l’uniformisation des jurisprudences religieuses pour éviter les fausses interprétations.
L’Islam marocain est une référence de l’Islam juste et tolérant. Ainsi, une requalification des imams s’est imposée, et plusieurs règles leur ont été fixées pour garantir la sécurité religieuse des marocains et de parer à l’obscurantisme, notamment l’interdiction d’adhésion à des mouvements ou des partis politiques, qui sonne comme une laïcisation de ces cadres religieux, afin d’éviter toute interférence dans les affaires politiques, et parer à la prolifération de mouvements d’idéologie extrémiste comme Al Adl wa l’Ihsane.
Cette réforme du champ religieux a été combinée à une réorganisation sur le plan sécuritaire. L’homme de fer du Roi Mohammed VI n’est d’autre qu’Abdellatif Hammouchi, à la fois directeur général de la Sûreté nationale (DGSN)depuis 2005, et directeur de la Direction Nationale de la Surveillance du Territoire (DGST). Conjuguant ses efforts à la Direction Générale des études et de la Documentation (DGED), confiée à Yassine Mansouri, et au Bureau Central d’Investigation judiciaire, chapeauté par Abdelhak Khiame, ces directions se sont prouvées irréprochables dans la lutte contre le terrorisme tant sur le plan national que sur le plan de la coopération internationale dans ce domaine, assistant plusieurs pays européens,et permettant même de déjouer certains attentats avant même qu’ils ne se produisent.
La sécurité au Maroc est même devenue un atout diplomatique, puisque plusieurs pays sollicitent la collaboration du Maroc sur ce volet, se répercutant positivement sur les relations bilatérales. A en voir les attentats qui, malheureusement, frappent à chaque fois ses voisins, le Maroc peut que se féliciter de gérer les remuements de la plus adéquate des manières.






