A plus d’un demi-siècle après l’acquisition de son indépendance et près de 44 ans après la décolonisation de son Sahara, le Maroc, sous l’impulsion de son Roi, ne cesse de marquer des points sur la scène internationale et l’Union Africaine, notamment par son plan d’autonomie présenté en 2007. Le Sahara marocain est une question qui se discute dans le seul cadre de l’intégrité territoriale du Maroc, et cela, tout le monde l’a bien compris.
En lançant le plan d’autonomie du Sahara, le Maroc s’est montré ouvert au dialogue autour d’une solution politique mutuellement acceptable, mais il reste ferme et catégorique. L’importance de la solution d’autonomie présentée par le Royaume réside dans le fait qu’elle permettra à des élus locaux de s’autogouverner sous la souveraineté du Maroc. Elle ouvre ainsi des perspectives prometteuses du développement des régions, de la construction du grand Maghreb et permettra d’immuniser la région contre les menaces extrémistes et séparatistes.
Le Maroc a fait face à plusieurs soubresauts diplomatiques autour de l’affaire du Sahara, que ce soit le jugement de la Cour de Justice européenne pour ne pas inclure les provinces du Sahara dans les accords le liant avec l’Union européenne, ou le scandaleux projet de loi reconnaissant la rasd en Suède. Le Maroc, désormais, ne laisse plus sa chaise vide dans les instances internationales, et plaide pour le plan d’autonomie avec fermeté, données à l’appui.
D’ailleurs, après que les provinces du Sud aient été intégrées dans les accords agricole et de pêche entre le Maroc et l’UE, le Roi Mohammed VI a réussi à éclipser l’illégitime notion de « Sahara occidental » du collectif européen, en véritable exploit diplomatique. A titre d’exemple, l’accord de pêche Maroc-UE qui s’est conclu naturellement cette année signé le 14 janvier.
Son retour au sein de l’UA depuis que le Maroc l’a quittée en 1984 a permis de le positionner comme seul et unique interlocuteur légitime sur le conflit du Sahara marocain. Désormais, quand il s’agit de discuter cette affaire, aucun pays ou instance ne pense à se diriger ailleurs que vers le Maroc.
Les retraits à l’international de reconnaissance de la rasd qui se suivent l’illustrent bien.
Pondérant au sein de l’UA, le Maroc s’est également révélé très efficace au sein de différentes instances onusiennes. Le plan d’autonomie est vu comme une base sérieuse et crédible, la bonne volonté du Maroc est saluée, le fait qu’elle tende la main à son voisin algérien pour arriver à une résolution mutuelle des conflits en est la preuve.
Cet appel au dialogue lancé par le Roi à l’Algérie pour l’ouverture d’un dialogue constructif et de bonne foi avec le Maroc, est l’un des moments forts de ces dernières années. Une démarche significative qui intervenait dans le contexte de l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations Unies de la résolution 2440, qui cite pour la première fois, l’Algérie comme partie principale, dans le processus de règlement politique de la question du Sahara marocain. En effet, à l’invitation lancée par Hörst Kohler, l’Algérie ne pouvait qu’accepter : si elle avait refusé, elle se mettait en porte-à-faux. En acceptant, elle conforte la position marocaine.