Depuis deux décennies, la coopération entre le Maroc et ses voisins africains occupe une place privilégiée au cœur de la politique étrangère marocaine. La vision du Roi Mohammed VI tourne autour d’une coopération sud-sud basée sur des notions de développement durable, de solidarité et d’entraide sur les plans humains et social et économiques.
A son retour à l’Union africaine en 2017, le Maroc a pris conscience que le fait de ne participer ni au vote ni au débats au sein de l’instance africaine était une erreur. Cette réintégration relevait donc d’un enjeu diplomatique. Le Maroc a pu, à travers ce retour, renforcer ses liens avec l’Afrique de l’Ouest et avec des pays auxquels il est lié par des relations anciennes, s’attirant encore plus d’alliés, notamment autour de la question du Sahara marocain. Mais ce retour ne bénéficie pas qu’au Maroc. Ce dernier compte comme un allié de taille pour les pays africains. Force est de reconnaître que sa proximité géographique et ses échanges avec les pays d’Europe et le monde occidental en plus de la réputation de pays stable sur, notamment, les plans économique, politique et sécuritaire, dont il joui, en fait un partenaire stratégique de fait.
Le retour du royaume au sein de l’Union Africaine renforce cette vision de coopération. Le Maroc se situe désormais comme le premier investisseur en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale et le deuxième plus grand investisseur sur la totalité de son continent dans de nombreux secteurs : les télécommunications, les banques, ou encore les assurances. Les pays africains étant majoritairement des pays encore en cours de développement, cette collaboration entre le Maroc et les pays de son continent s’inscrit dans un cadre de co-émergence bénéficiant à tous ses pays partenaires.
Il s’agit désormais de créer de la synergie et de la cohésion pour élever l’Afrique au rang des autres continents qui se sont plus développés grâce à une coopération effective entre leurs pays. L’Afrique a tous les atouts nécessaires, étant un continent très riche en matières premières et dont la richesse démographie réside dans le fait qu’il compte le plus de jeunes dans le monde. Certains défis restent à relever notamment l’éducation, la sécurité alimentaire, des réformes de l’économie. Et pour ce faire, le Maroc se révèle être un partenaire stratégique, capable de faire bénéficier les autres pays de son expertise dans plusieurs domaines et de collaborer avec eux pour améliorer les lacunes.
En chiffres, ces 20 ans de règne ont vu la concrétisation de 50 visites royales dans plus de 30 pays africains et 1.000 accords signés, selon les propos du ministre délégué chargé de la Coopération africaine, Mouhcine Jazouli.