Alors que le Vietnam partage une frontière avec la Chine, personne n’y est mort du covid-19, qui n’a contaminé, jusqu’à présent, que 270 individus. Le pays semble ainsi réussir à juguler la pandémie de coronavirus grâce à une politique stricte de quarantaine et de suivi des personnes infectées.
Le Vietnam ne compte que 270 cas de coronavirus au total. Et aucun mort. La pandémie a pourtant fait plus de 202.000 morts, dont près de 90% en Europe et aux Etats-Unis.
Selon plusieurs experts de l’OMS, dès les premiers cas de contamination en Chine, le gouvernement vietnamien a pris la menace très au sérieux. En effet, le Vietnam a suspendu tous ses vols vers la Chine, début février, et verrouillé quasi totalement sa frontière terrestre, longue de 1.300 kilomètres, avec la République populaire. En outre, les écoles n’ont pas rouvert après les cérémonies du Têt, le Nouvel An vietnamien, fin janvier. De plus, des villages agricoles et leurs 10.000 habitants ont été verrouillés pour trois semaines alors qu’il n’y avait qu’une douzaine de cas confirmés sur l’ensemble du territoire.
En comparaison avec les autres pays asiatiques tels que la Corée du Sud ou Singapour, le Vietnam n’a pas les moyens financiers d’éradiquer le virus. Le pays aux 94 millions d’habitants a donc entrepris une stratégie définie par le Financial Times comme «low cost».
Le Vietnam s’est ainsi concentré sur l’isolement des personnes infectées et la recherche de tous leurs contacts. Outre la recherche agressive des contacts des personnes infectées, Hanoi a aussi introduit une quarantaine obligatoire de 14 jours pour toutes les personnes arrivant dans le pays. L’application de ces mesures n’a pu être possible que grâce au respect de ces décisions par les habitants. Ces mesures ciblées ont été complétées par un confinement de tout le pays décidé le 1er avril : le port du masque a été rendu obligatoire en public, les sorties du domicile ont été réservées aux motifs essentiels et tous les rassemblements ont été interdits.