Avec la mort du dirigeant du pseudo Polisario Mohamed Abdelaziz, ce mardi suite à une longue maladie, la question de sa succession se pose plus que jamais avec beaucoup d’acuité avec une jeunesse frondeuse qui en a plus qu’assez de se voir berner par une oligarchie qui s’accroche au pouvoir avec tout ce que cela suppose comme privilèges.
Et comme le souligne mardi le quotidien espagnol El Mundo, la recherche d’un successeur et la restructuration du leadership sahraoui sera l’un des défis que devra affronter le Front Polisario à partir de maintenant.
Les pronostics pointent de nouveaux vers le noyau des fondateurs qui avaient connu « El Ouali ». Parmi eux, Brahim Ghali, ancien délégué du front en Espagne et actuel « ambassadeur » de la « RASD à Alger, estime el Mundo qui avait été l’un des derniers médias à interviewer Abdelaziz en novembre dernier avant sa mort ce mardi. Cependant, « le sang nouveau » dont parlait Abdelaziz lors de cette interview, devrait bénéficier de cette opportunité après tant d’années d’attente, estime le journal.
D’ailleurs, dans son interview à El Mundo, le dirigeant des séparatistes avait lui-même qualifié de « légitimes » les aspirations des jeunes.
« Les organisations nécessitent rénovation et changement et au Front Polisario nous sommes d’accord que les jeunes prennent des responsabilités dans des postes et des fonctions. Nous sommes ouverts à cela et cohérents avec la politique de rénovation, et nous croyons en l’importance d’insuffler du sang nouveau », avait-t-il dit.
Maintenant qu’il est mort, la question qui se pose est de savoir si son « testament » sera respecté, mais tout porte à croire, que rien ne changera tant que les apparatchiks du Polisario, derrière lesquels se cachent les apparatchiks du régime algérien, feront encore partie de ce monde, car il y va de leurs intérêts. Et contrairement à ce qu’avancent certains, selon lesquels les jeunes sont plus à même de perpétuer ce conflit avec le Maroc et partant, plus prompts à en découdre avec lui, la réalité est autre et les différents mouvements de protestation enregistrés de manière épisodique dans le « Guantanamo » algérien, attestent de cette volonté d’aspirer à une vie meilleure que seul leur mère patrie le Maroc peut leur offrir.