Le Conseil national suisse (Assemblée nationale) a voté, mercredi, le principe de l’échange automatique de renseignements fiscaux, ce qui permet à d’autres pays d’obtenir facilement et rapidement des renseignements sur un compte en Suisse.
Malgré tout, commente le site le point, « les députés suisses n’ont pas voulu que les fraudeurs, qui font la prospérité de la Confédération depuis quatre-vingts ans, se retrouvent brutalement tout nus. L’arrêt de mort du secret bancaire ne sonnera que le 1er janvier 2018 ».
« La droite n’a voté le projet que résignée, contrainte et forcée, pour éviter une marginalisation du pays », commente encore le journal.
Toutefois, le Conseil national suisse n’a pas voulu priver ses concitoyens de cette manne en maintenant le secret bancaire pour les comptes des Suisses détenus en Suisse.
Institué en 1934, le secret bancaire a permis aux banques suisses d’occuper le premier rang mondial de la gestion de fortune privée offshore, avec une part de marché de 27 %. L’article 47 de la loi fédérale suisse sur les banques punit jusqu’à trois ans de prison ceux qui violent ou incitent au viol du secret bancaire.