Selon les résultats définitifs deux tiers (65,5 %) des électeurs suisses ont accepté la nouvelle loi sur le renseignement, autorisant les services secrets à surveiller les communications téléphoniques et les activités sur internet pour notamment déjouer les nouvelles menaces terroristes.
Le oui à la nouvelle loi sur le renseignement est de nature à satisfaire le gouvernement qui considérait qu’il n’était plus possible de répondre aux nouvelles menaces, en particulier terroristes, car les services secrets n’avaient le droit de collecter des informations que dans le domaine public ou si elles étaient disponibles auprès d’autres autorités.
Yannick Buttete vice-président du Parti démocrate-chrétien, a déclaré à ce propos lors d’une interview sur le plateau de la télévision suisse publique RTS: »La Suisse n’est « pas une cible, mais elle peut être une base arrière ou logistique ou financière pour ces terroristes ».
Les services secrets suisses pourront désormais, si la gravité d’une menace concrète le justifie, surveiller de façon préventive les envois postaux et les communications téléphoniques de particuliers ainsi que leurs activités sur internet, s’infiltrer dans des réseaux informatiques et procéder à des fouilles de locaux, de véhicules ou de bagages notamment.
Ils pourront aussi intercepter toutes les communications internationales qui transitent par la Suisse via le réseau câblé et perturber l’accès aux informations sur les réseaux informatiques à condition que ces systèmes soient utilisés dans des attaques visant des infrastructures sensibles.
Pour rappel: Ce chiffre dépasse largement les prévisions des sondages réalisés pendant la campagne (53-58 %), avec un taux de participation habituel en Suisse d’environ 43 %.