« Barlamane.com » a appris de source digne de foi, que Mostafa Terrab, « Sultan » de l’office chérifien des phosphates « OCP », a donné ses instructions par ailleurs indiscutables, à sa direction des ressources humaines pour signer un contrat avec l’ex détenu Ali Ammar, propriétaire du site « Le Desk », pour piloter la stratégie de communication dudit office, moyennant un salaire annuel de plus d’un million de dirhams, soit une rémunération mensuelle de plus de huit million et demi de centimes.
Ali Ammar est pourtant notoirement connu dans les annales de la justice, pour avoir été condamné à plusieurs reprises pour des faits d’une exceptionnelle gravité.
Nos sources indiquent que ce marché juteux conclu dans le secret absolu, a suscité tout un débat, et de nombreuses interrogations au sien des cadres de l’OCP qui se sont posés des questions sur l’objectif réel de ce marché, et le pourquoi de la procédure inhabituelle, et en tout cas illégale par laquelle il a été conclu.
Dans toutes les administrations du royaume, souligne-t-on de mêmes sources, l’accès à une fonction quelconque obéit à une procédure stricte, qui consiste à lancer un appel à candidature et, pour chaque postulant, à présenter un dossier de candidature constitué de plusieurs documents, dont notamment l’extrait du casier judiciaire, et son curriculum vitae retraçant ses aptitudes professionnelles et ses références en relation avec la fonction à laquelle il aspire.
Si Monsieur Terrab avait pris la peine de respecter les procédures en vigueur, et s’il avait fait l’effort de consulter le casier judiciaire d’Ali Ammar, il aurait été suffisamment édifié sur son contenu qui abonde en affaires criminelles et en jugements divers, ainsi que sur le nombre de mois de séjour de l’intéressé derrière les barreaux.
Outre cette sombre panoplie de déboires judiciaires, Terrab, de par ses relations avec certains opposants marocains, n’est pas sans savoir les écrits et appels répétés quasiment en boucle, de l’intéressé pour le renversement du roi Mohammed VI, employeur de Si Mustapha. Nous reviendrons plus tard sur cette littérature abondante d’Ali Ammar sur ce sujet.
Au fait, les dossiers judiciaires du sieur Ali Ammar sont de triste notoriété dans les milieux bancaires où il est formellement interdit d’emploi, judiciaires, journalistiques, et au sein de la communauté des hommes d’affaires.
Si la mémoire des responsables de l’OCP et de ceux qui interviennent en faveur de Ali Ammar est si courte et si bornée, voici exposée à leur intention une infime partie de ses antécédents judiciaires et autres, tout en se demandant par quel optimisme coupable, les responsables de l’OCP ont-ils cru devoir tapisser le chemin à cet individu pour lui permettre de recourir de nouveau à sa fameuse boite à malice à l’effet d’opérer des percées dans des milieux à haute sensibilité et dans bien de supports journalistiques, pour s’y adonner en fin de compte au seul exercice qu il maîtrise à merveille :SE SERVIR AU LIEU DE SERVIR.
Pour simple rappel, Ali Ammar avait détourné dans un établissement bancaire connu, où il a exercé durant les années 90 après de longs mois de chômage, une grosse somme d’argent dans une opération qui a été qualifiée à l’époque de coup dur pour l’économie nationale, d’autant plus que l’intéressé était au moment des faits, responsable des relations avec des banques américaines et asiatiques. Il avait alors écopé d’une peine d’emprisonnement ferme d’une année. Il en a purgé huit mois avant d’être gracié.
Des proches de Ali Ammar, natif de la ville de Salé, indiquent que sa famille s’était rendue en pleurs au domicile de feu Ahmed Aouad, conseiller royal, originaire également de la ville de salé, pour lui exposer les conditions de détention de son fils.
Il semblerait que des détenus de droit commun, incarcérés au même pénitencier, en ont fait un serveur le jour, et un « compagnon » la nuit tombée. Et c’est ainsi que le défunt conseiller avait sollicité la magnanimité de feu Hassan II, qui a gracié l’intéressé en dehors des occasions habituelles d’octroi de la grâce royale.
Récemment encore, Ali Ammar a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour vol au domicile d’une étrangère de matériels électroniques, et pour menace de mort à l’encontre à la dame, un crime dûment consigné dans son casier judiciaire.
Si Mustapha Terrab avait sollicité l’avis de son ami Anas Sefrioui, patron de « Addoha », il lui aurait fait le récit de la manière par laquelle ce maître chanteur lui a extorqué, lors de son différend avec le défunt Miloud Chaabi, une importante somme d’argent contre un dossier confié à Ali Ammar par Miloud Chaabi pour publication dans l’hebdomadaire « Le journal ». Dans ce cas de figure comme dans d’autres, Ali Ammar à une seule et unique règle : » le plus-disant ».
Cette même méthode d’extorsion avait été usitée avec Othman Benjelloun, Moulay Zine Zahidi et bien d’autres, ce qui a valu à son auteur, un licenciement en bonne et due forme de l’hebdomadaire « Le journal » et tout un catalogue de surnoms de la part de ses collègues, du genre « Ali Chaffar » « Ali kammar » » Ali Baba », ou encore « Sultan Balima ».
Les aventures et autres bassesses d’Ali Baba ne s’étaient pas limitées aux seules escroqueries en tout genre et aux menaces de mort, puisqu’il s’était rangé sans retenue du côté du prince Moulay Hicham, à l’heure où celui-ci rêvait d’être « calife à la place du calife » et multipliait ses sorties médiatiques à l’encontre de son cousin, le roi Mohammed VI, et de son propre pays le Maroc.
Pour donner corps à ses intentions belliqueuses à l’encontre du nouveau règne, Ali Baba s’est adjoint les services de tous les ennemis de la nation, y compris des milieux algériens à l’animosité anti-marocaine avérée. C’est ainsi qu’il s’était lancé dans des critiques acerbes contre le régime marocain avec la complicité ouvertement affichée de la journaliste algérienne Charifa Abid.
Et c’est encore par le biais du journal » Al fajr » aux mains des services secrets algériens qu’il avait exprimé son soutien inconditionnel au mouvement du « 20 Février », pour atteindre ses objectifs qui consistent, selon lui, à opérer le changement et à « abattre les régimes dictatoriaux ». Ce mouvement, dit-il, aspire à une « rupture totale » avec le régime monarchique, et ne saurait s’accommoder avec les changements initiés par le roi Mohammed VI, lesquels, précise-t-il, ne répondent aucunement aux changements voulus par le peuple marocain.
De tels propos ne peuvent à l’évidence, ne pas interpeller le sultan du phosphate Mustapha Terrab, pour en faire une relecture profonde, et pour un simple feuilletage du casier judiciaire de Ali Baba.
Quant à cette journaliste qui a imposé à sa chaîne de télévision l’abonnement au site « Le Desk », et qui s’emploie à lui faire une campagne commerciale auprès de certains établissements publics et privés, afin de lui éviter la banqueroute, nous l’invitons également à relire les propos de Ali Ammar rapportés par la presse algérienne, où il affirme que le peuple marocain dans ses diverses sensibilités, ne peut accepter sa situation actuelle, et n’est disposé en aucune manière à se soumettre à la » féodalité du palais Royal ». Il a appelé par le biais de cette même presse au renversement du régime, dès lors, dit-il, que le changement voulu ne peut venir du palais royal.
Et sans pudeur, se faisant visionnaire attentif, il a puisé dans sa réserve de prédictions pour affirmer tambour battant, que la grande surprise du monde arabe, proviendrait du Maroc, puisque, contrairement à toutes les prévisions, prédit-il, monarchie Alaouite se dirige tout droit vers sa fin, et de manière tragique.
Et même si l’on admet que Mostafa Terrab n’est pas suffisamment informé du contenu du casier judiciaire de Ali Baba, et de sa haine pour le régime de son pays, on peut se demander légitimement sur quelles références et quelle expérience professionnelle de l’intéressé en matière de communication, s’est-il appuyé pour lui confier la mission de soigner l’image de l’OCP, qui est en quelque sorte celle du Maroc?
Lorsque, avec Moulay Hicham, l’inimité avait succédé à l’amitié, Ali Baba n’avait guère perdu de temps pour griffonner un ouvrage-réquisitoire contre son prince autrefois bien aimé, l’accusant de tous les maux, dans un langage d’une grossièreté digne d’un voyou.
Le sultan du phosphate Terrab doit s’attendre à ce même scénario le jour de l’inévitable divorce avec Soltan Balima. Son linge sale fera alors l’objet de tout un déballage sur la place publique au plan national et bien au-delà de nos frontières, conséquence immédiate de son acte irréfléchi d’avoir introduit le loup dans la bergerie.
Cette politique de l’autruche sciemment adoptée par Mostafa Terrab, et malheureusement par un certain nombre d’hommes politiques et d’affaires, et ce genre de marché juteux financés par des deniers publics, finiront par accréditer l’idée que certains commis de l’Etat versent dangereusement dans le masochisme, et que pour les journalistes, la porte de l’enrichissement rapide et donc illicite, est grandement ouverte à ceux qui s’en prennent frontalement et sans retenue au roi, à sa famille, aux institutions ainsi qu’aux valeurs sacrées qui unissent les marocains.