En 2015, il y avait 30.636 cas de tuberculose au Maroc, toutes formes confondues et il y a eu prés de 700 décès des suites cette maladie.
Dans le cadre de la célébration, ce 24 mars, de la journée mondiale de lutte contre la Tuberculose, le ministère de la Santé et ses partenaires dressent un bilan de situation, où il est indiqué, chiffres à l’appui, que d’importants progrès ont été réalisés au Maroc ces 20 dernières années.
Ainsi, selon les données transmises à barlmane.com par le ministère de la Santé, le Programme National de Lutte Antituberculeuse (PNLAT) a réalisé « une performance » pour avoir réussi à maintenir, depuis 1995, le taux de succès thérapeutique à plus de 85% et le taux de détection et à plus de 86%. C’est ce qui explique, selon ces documents, que « l’incidence de la tuberculose, toutes formes confondues, s’est considérablement réduite entre 2000 et 2015 », en passant de 107 à 89 cas (pour 100 000 habitants), la réduction atteignant 17 %.
Mais ils restent nombreux à ne pas être dépistés chaque année. Sachant qu’il y a eu, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), autour de 36 .000 cas incidents de tuberculose en 2014 au Maroc et que le taux de détection est évalué à de 85%, il reste donc un contingent de pas moins de 5.400 personnes atteintes qui passent chaque année entre les mailles du filet.
C’est pourquoi ces dernières années, pour les responsables de ce dossier, il s’agissait de renforcer le volet « dépistage » dans leur lutte contre cette maladie. C’est ce que prévoit le PNLAT, toujours en cours, et qui porte sur la période 2013-2016. Il notamment a pour objectif d’améliorer de 10 points le taux de détection pour atteindre les 95% avant la fin de cette année.
Très concentrée, on le sait, au niveau des zones défavorisées à proximité des grandes agglomérations (essentiellement en périphérie proche de Casablanca, Tanger, Fes et Rabat), la tuberculose est fortement liée à l’habitat insalubre, à la densité élevée des populations, à la promiscuité, à la malnutrition, à la précarité et à la pauvreté. C’est pourquoi, pour le ministère et ses partenaires, notamment la Ligue Marocaine de Lutte contre la Tuberculose, il faut intervenir à différents niveaux. Il s’agit de continuer à mener des actions en partenariat avec différents départements ministériels, comme avec la société civile et les collectivités territoriales.
Le slogan retenu par l’OMS pour la célébration cette année de la journée mondiale a visiblement été choisi dans un sens qui convient aux priorités des experts marocains. Au Maroc comme ailleurs, il s’agirait donc de « S’unir pour mettre fin à la tuberculose ».
Il est vrai que sur le plan mondial, la situation est alarmante: chaque jour, la tuberculose tue un peu plus de 4.000 personnes et elle pourrait faire 75 millions de victimes d’ici à 2050.






