En 2019, les recettes des SEGMA ont été de l’ordre de 7 626 MDH, soit un taux de réalisation de la prévision de la loi de finance de 270%. Par rapport à 2018, ces recettes ont enregistré une baisse de 508 MDH (-6%).
Sur la période 2015-2019, les recettes des SEGMA ont dépassé le double des prévisions (2,66 fois en moyenne). En effet, le rapport entre les recettes réalisées et les prévisions a connu des fluctuations importantes sur ladite période confirmant la non maîtrise des prévisions des recettes des SEGMA.
Les recettes propres ont représenté 76% des recettes autorisées par la loi de finances, soit une moyenne de 75% sur la période 2016-2019. Cette part est conforme aux exigences de l’article 21 de la LOF qui dispose, à ce titre, que les SEGMA créés à partir du 1er janvier 2016 dont les ressources propres représentent moins de 30% de leurs ressources autorisées au titre de la loi de finances pendant trois années de leur création, seront supprimés par la loi de finances suivante. A l’instar des années antérieures, les dépenses des SEGMA ont connu des relèvements de plafonds de charges conséquents, par rapport à l’autorisation de la loi de finances de l’année 2019 avec un taux d’augmentation de 171%.
Le plafond de charges des dépenses d’exploitation au titre de la LF 2019 s’est établi à 2 015,1 MDH alors que le plafond de charges définitif a été de 3 917,1 MDH, avec une augmentation de crédits de 1 902 MDH, soit un écart de 94%. Les SEGMA qui ont connu les relèvements les plus importants de leurs plafonds de charges sont ceux relevant du ministère des affaires étrangères et de la coopération (288%), le ministère du travail et de l’insertion professionnelle (270%) et le ministère de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau (242%).
En 2019, les dépenses des SEGMA ont été de 3 280 MDH, dont 2 054 MDH en exploitation et 1 226 MDH en investissement, soit des taux de réalisation de la dépense respectivement de 83% et 33%. Ainsi, l’année 2019 confirme le constat de faible exécution des dépenses des SEGMA, surtout les dépenses d’investissement. Sur la période 2015-2019, si les dépenses ont représenté en moyenne 105% des plafonds de charges initiaux, autorisés par la loi de finances, le niveau d’exécution des plafonds de charges définitifs est en moyenne de 41%.