Après une année 2024 marquée par une croissance de plus de 10 % de son chiffre d’affaires, Swissport, acteur majeur des services aéroportuaires, a détaillé sa feuille de route pour 2025. Le groupe entend poursuivre son développement à travers des acquisitions stratégiques et une extension de son réseau, avec une attention particulière pour des marchés clés tels que le Maroc.
En traitant près de 250 millions de passagers, quatre millions de vols et cinq millions de tonnes de fret en 2024, Swissport a largement dépassé ses performances d’avant la pandémie. Cet essor s’est traduit par d’importants succès commerciaux, notamment au Maroc où le groupe a remporté plusieurs contrats pour la gestion de salons dans les aéroports du pays.
Le Maroc, un pivot de la stratégie africaine
Avec ses infrastructures modernisées et sa position stratégique en Afrique, le Maroc constitue un axe essentiel de la stratégie de développement de Swissport. «Le Royaume représente un carrefour économique et logistique pour nos opérations en Afrique. Nous y consolidons notre expertise tout en contribuant à l’amélioration des services aéroportuaires», a déclaré Warwick Brady, directeur général de Swissport. Les récents succès enregistrés sur ce marché illustrent les ambitions du groupe sur le continent africain, où il est déjà présent dans neuf pays.
Pour 2025, Swissport projette une croissance globale de 11 %, appuyée sur un développement organique et des acquisitions ciblées. Le groupe, qui opère dans 45 pays et compte près de 300 stations, vise une expansion accrue en Asie, notamment en Inde et en Chine, ainsi qu’en Amérique latine.
Le fret aérien demeure une priorité pour le groupe, renforcée par l’acquisition en 2024 de la société ViaEurope, spécialisée dans le commerce électronique. Parallèlement, l’activité de gestion des salons connaît un essor remarquable, avec l’objectif de dépasser les 100 espaces ouverts dans le monde d’ici fin 2025.
Malgré ces résultats prometteurs, Swissport fait face à des tensions structurelles au sein du secteur. La pression exercée par les compagnies aériennes sur les prix et les délais de paiement constitue un défi de taille. «Notre rôle est d’investir dans nos collaborateurs, dans des équipements modernes et durables, tout en maintenant des standards élevés de qualité et de sécurité. Cela exige un équilibre que des pratiques tarifaires trop agressives risquent de compromettre», a souligné Warwick Brady.