Les syndicats représentant les membres de la composante civile et politique de la Minurso ont interpellé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, concernant des pressions politiques dont fait l’objet le personnel de la Minurso, rapporte le média américain Inner City Press ce vendredi.
Dans un courrier adressé au Secrétaire général de l’Onu datée du 2 août, les présidents de l’Uniserv et de l’UNFSU, les deux syndicats représentant le personnel de la Minurso, se disent en effet « très troublés par les pressions politiques actuelles auxquelles sont soumis la Minurso et son personnel ».
« Des doubles standards ont été imposés sur notre personnel de manière non-transparente flagrante, sans égard pour la procédure pour la majorité du personnel », expliquent les syndicats, dénonçant « un manque évident d’intégrité » et affirmant qu’un « compromis politique a été négocié au détriment de l’intérêt du personnel et de leurs droits individuels ».
L’Uniserv et l’UNFSU affirment en outre que le personnel « a fait face à un abus d’autorité flagrant » et qu’il se sent par conséquent « complètement démotivé, insulté et appelle à la justice, l’intégrité et la dignité pour tous ».
Indiquant que « les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ne sont pour l’heure toujours pas pleinement appliquées », les syndicats affirment que « la haute direction de la Minurso a clairement démontré un manquement à son devoir d’attention, considérant le personnel comme une marchandise, l’isolant, ne communiquant pas avec lui et envoyant le mauvais message ». Les syndicats se disent « extrêmement préoccupés pour le futur du personnel ».
Les syndicats représentant le personnel de la Minurso demandent ainsi au Secrétaire général de l’ONU que le Conseil de sécurité soit mis au courant du nombre limité de personnel étant retourné à la Minurso et demandent une « régularisation complète de l’environnement de travail dysfonctionnel actuel avec le retour de l’ensemble du personnel en conformité totale avec la résolution 2 285 du Conseil de sécurité ».