Le groupe «front Al-Nosra», affidé à Al Qaïda, et d’autres factions d’insurgés ont exécuté au moins 56 membres des forces du régime dans un aéroport militaire dont ils se sont récemment emparés, dans le nord-ouest du pays, a rapporté samedi une ONG.
«Au moins 56 membres du régime qui étaient retenus prisonniers par le front Al-Nosra et des factions islamistes ont été exécutés dans l’aéroport d’Abou Douhour», dans la province d’Idleb, a affirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Les exécutions avaient eu lieu en début de semaine, mais l’ONG n’avait pu confirmer les morts que samedi, a-t-il fait savoir à l’agence AFP.
Les protagonistes de la crise syrienne se livrent, depuis le début des affrontements en 2011, à de nombreuses exactions et violations graves des droits de l’homme. Le régime est mis en cause pour ses méthodes brutales consistant en des tortures et l’élimination, sans autre forme de procès, de ses opposants, outre l’utilisation d’armes prohibées et les bombardements aveugles au moyen de barils explosifs.
Les factions armées qui contrôlent la majeure partie du territoire syrien, principalent les plus radicales d’entre elles, à savoir le « front Al-Nosra », mais surtout le groupe dit «Etat Islamique» se sont fait une sinistre réputation par leurs méthodes expéditives faites d’exécutions sommaires et d’exactions contre les civils.
Le drame n’est pas prêt de finir vu la frilosité et le désengagement de la communauté internationale vis-à-vis de ce conflit.