La Russie et les États-Unis se sont livrés à une passe d’armes glaciale au Conseil de sécurité de l’ONU, quelques heures avant une nouvelle réunion internationale sur la Syrie.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a déclaré en s’adressant à son homologue russe : » C’est un moment de vérité pour la Russie (…). Ce n’est pas une blague, c’est une affaire grave ». Il s’est demandé avec ironie s’ils vivaient »dans des univers parallèles ».
John Kerry a exigé une remise sur les rails de l’accord de Genève qu’il avait paraphé le 9 septembre avec Sergueï Lavrov afin que Moscou impose à son protégé à Damas, Bachar al-Assad, de « clouer au sol ses aéronefs » et lui « interdise » de bombarder l’opposition et les civils.
Ce compromis américano-russe avait volé en éclat lundi lorsque l’armée syrienne avait annoncé la « fin » de la trêve.
Montrant du doigt la Russie et la Syrie, John Kerry a qualifié de « violation flagrante du droit international » le raid contre un convoi humanitaire de l’oNU qui a fait 20 morts et celui de mardi contre deux ambulances (quatre tués).
Pour rappel: La dernière réunion du groupe international, mis sur pied à l’automne 2015 par les puissances mondiales et régionales impliquées dans le conflit syrien, s’était achevée mardi à New York dans une ambiance de plomb. Et sans aucune percée diplomatique.