Plus de 150 personnes ont été tuées dans une série d’attentats spectaculaires revendiqués par les djihadistes de l’organisation État islamique (EI) dans des zones tenues par le régime en Syrie, dimanche. Ces attaques au bilant très lourd sont survenues alors que Washington et Moscou poussent pour la mise en place d’un cessez-le-feu qui reste très incertain.
Homs, troisième ville du pays, a été frappée dimanche par le plus sanglant attentat du genre sur son sol depuis 2011. Une double-attaque à la voiture piégée dans un quartier à majorité alaouite a fait 59 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG disposant d’un grand nombre de relais sur place.
Un double attentat djihadiste a par ailleurs eu lieu près d’un sanctuaire chiite au sud de Damas. À Sayeda Zeinab, localité située à 5 kilomètres au sud de Damas, abritant un haut lieu du chiisme, 83 personnes ont été tuées dans les attentats selon l’agence officielle syrienne. L’OSDH a pour sa part donné pour Sayeda Zeinab un bilan révisé de 96 morts dont au moins 60 civils. L’ONG a aussi fait état de 160 blessés. «Il s’agit de l’un des bilans d’attentats les plus lourds depuis le début du conflit», a déclaré à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.
Revendiquant l’attaque, l’EI a affirmé que deux de ses kamikazes s’étaient fait exploser et menacé de mener de nouvelles attaques. Les attentats se sont produits à 400 mètres du mausolée de Sayeda Zeinab, l’une des petites-filles du prophète Mahomet, vénérée par les chiites.
L’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a «condamné avec force» ces attentats, qui interviennent alors que dimanche à Amman, le secrétaire d’État américain John Kerry a annoncé avoir de nouveau parlé au téléphone à son homologue russe Sergueï Lavrov et a évoqué accord. «Nous sommes parvenus à un accord provisoire en principe sur les termes d’une cessation des hostilités qui pourrait commencer dans les jours qui viennent», a-t-il dit.






