Des journalistes de la Sexta, chaîne de télévision espagnole généraliste du groupe Atresmedia, ont voulu tourner des images alors qu’ils ne disposaient pas d’autorisations de tournage.
Les autorités marocaines ont expulsé, lundi 5 mars, plusieurs journalistes de la Sexta, chaîne de télévision espagnole généraliste du groupe Atresmedia, qui ne disposaient pas de licence de couverture, alors qu’ils effectuaient une interview avec les proches des personnes mortes dans l’inondation d’un atelier textile clandestin situé au sous-sol d’une maison privée début février.
Les journalistes, selon des sources médiatiques, ont été brièvement interpellés en fin de journée, au motif qu’ils ne disposaient pas de l’autorisation nécessaire pour filmer. «Ces journalistes n’avaient pas obtenu d’autorisation de tournage et s’était donc mis en infraction avec la loi marocaine» indique une source à Barlamane.com qui précise que la loi sur le statut des journalistes fixe des conditions pour les correspondants de la presse étrangère vivant au Maroc et exige des envoyés spéciaux (présents pour une courte durée) des autorisations pour exercer.
Les employés d’un atelier installé au sous-sol d’une maison, dans un quartier résidentiel de Tanger, ont été piégés début février par les eaux (conséquence des pluies torrentielles qui se sont abattues sur la ville lors de cette période). Les secouristes avaient récupéré vingt-quatre corps ainsi que dix survivants, dans une affaire qui a ému l’opinion publique.
Cet accident a révélé la précarité des conditions de travail dans certains secteurs, comme le textile, où les locaux ne répondent pas aux exigences minimales en matière d’hygiène, de ventilation ou d’évacuation de secours.