La coordination étroite entre la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) et la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a permis de bien cibler, dans le cadre de leur approche proactive, plusieurs réseaux criminels s’activant dans le trafic de drogues aux niveaux local et international. Depuis le début de l’année, les opérations des services de la sûreté se sont multipliées, permettant ainsi de mettre en échec plusieurs plans criminels et de démanteler des réseaux de trafic de chira, de comprimés psychotropes et de drogues dures.
Alors que les éléments du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) étaient déployés, vendredi, dans la localité de Tamaris, banlieue de Casablanca, Ouezzane et Chefchaouen pour mettre en échec un plan terroriste dangereux à travers le démantèlement d’une cellule terroriste, composée de sept membres liés à l’Organisation dite “Etat islamique”, des éléments du service provincial de la police judiciaire de Tanger menaient une intervention au sud de la ville afin de démanteler un réseau international de trafic de drogue. Cette opération, menée sur la base d’informations précises fournies par les services de la DGST, a permis la saisie de 9 tonnes et 122 kilogrammes de chira sous forme de 288 plaquettes prêtes pour le trafic à bord de bateaux pneumatiques.
Les interventions menées sur terrain, les opérations de fouille et le contrôle au niveau des frontières ont permis de mettre la main sur plusieurs réseaux criminels, puisque les services du district de sûreté du port Tanger-Med avaient procédé en juillet, en coordination avec les services de la douane, à la mise en échec d’une tentative de trafic d’une cargaison record de 27,3 tonnes de chira saisie à bord de trois camions de transport international de marchandises qui se dirigeaient vers les ports espagnols. En janvier, les services de sûreté nationale avaient saisi 13 tonnes et 750 kilogrammes de chira au port de Tanger-Med, avant que les investigations et enquêtes menées dans le cadre de cette opération ne permettent la saisie de 15 tonnes de drogues quelques jours plus tard dans un camion stationné sur un parking public à Tanger.
Les efforts de la sûreté nationale visent également la lutte contre les stupéfiants et les comprimés psychotropes, comme en atteste la mise en échec, en juin au port de Tanger-Med, d’une opération d’introduction de 568.000 comprimés d’ecstasy dans le territoire national, puis d’un trafic de 11,350 kilogrammes de cocaïne à bord d’un camion de transport international de marchandises. Les interventions sécuritaires ne se limitent pas uniquement aux opérations de saisie, puisque des réseaux de trafic de drogues ont recours maintenant à des entreprises fictives pour mener des transactions commerciales servant de couverture à des activités de trafic international de drogues, ce qui nécessite de poursuivre les enquêtes et les investigations afin de déterminer les ramifications de ces réseaux. Ces opérations permettent de dévoiler les liens présumés de ces réseaux criminels aux niveaux national et international, de déterminer les voies terrestres et maritimes empruntées dans le trafic et d’identifier leurs liens présumés avec les crimes de blanchiment d’argent.
La coordination entre les différents services de la sûreté nationale de concerne pas uniquement la préfecture de police de Tanger, mais englobe l’ensemble du territoire national, ce qui a permis aux services de la sûreté de déférer, entre le 15 mai 2015 et le 14 mai 2018, 282.338 individus devant la justice dans le cadre de 239.904 affaires qui se sont soldées par la saisie de 289.268 kg de chanvre indien, 4.615 kg de cocaïne, 42 kg d’héroïne et 2.874.177 de comprimés psychotropes.