Cette revalorisation est la mesure la plus visible des cinq protocoles d’accord signés par la CNSS et l’ANAM après plusieurs mois de négociations. D’autres hausses de tarifs ont été annoncées, portant sur des consultations plus ciblées.
Près de 70 dirhams de plus à débourser de sa poche pour voir un médecin généraliste, et 100 dirhams pour consulter un spécialiste, selon les nouveaux tarifs médicaux annoncés. Le nouveau ministre de la santé, Khalid Aït Taleb, et le patron de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) ont validé les conventions fixant les nouveaux tarifs médicaux.
Le poids financier de cette revalorisation sur les comptes des citoyens et des caisses d’assurances publiques sera durement senti. La consultation chez un généraliste sera désormais facturée à 150 dirhams au lieu de 80 auparavant. La consultation d’un médecin spécialiste passe de 150 dirhams à 250 dirhams.
La nouvelle augmentation tarifaire prévoit notamment une revalorisation du tarif du séjour en réanimation, désormais facturée à 2.500 dirhams au lieu de 1.500 dirhams/jour. Celui des soins intensifs passe de 1.000 à 1.500 dirhams/jour. Les frais de l’hospitalisation médicale passent de 550 dirhams à 850 dirhams/jour.
Dans un contexte de baisse de la démographie médicale et de pénurie de médecins, marqué aussi par la mauvaise qualité de la prise en charge et le peu de valorisation des actes de prévention, ces nouveaux schémas tarifaires obéissent seulement à la situation matérielle des praticiens au détriment du dispositif de protection des patients. Alors que les mesures relatives à la pratique des dépassements d’honoraires restent peu opérationnelles, le gouvernement est soupçonné d’introduire dans la relation médecin-patient des considérations économiques qui primeraient sur l’intérêt du patient.






