L’ex président Tchadien ‘ » Hissène Habré » a été condamné lundi à la prison à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre, tortures et viols commis durant sa présidence du Tchad , de juin 1982 à décembre 1990.
Les juges ne lui auront trouvé aucune circonstance atténuante, mis à part « ‘son âge 73 ans », et le fait d’avoir « aidé ses proches et d’être un bon père », a tout juste concédé le président du tribunal.
Après des dépositions à la barre de 96 témoins et experts, la présentation de 56 pièces à conviction et 2 500 procès-verbaux d’auditions, les juges ont enfin conclu que l’ancien président « concentrait tous les pouvoirs », et, avant tout, sur ses services de sécurité, et principalement sa police politique , la DDS, exécutrice des basses œuvres.
À noter que l’on ne saura sans doute jamais combien de vies furent brisées par ce régime de terreur. Des milliers assurément. En 1992, la commission d’enquête tchadienne en identifia près de 4 000 et calcula, par extrapolation, que ce bilan pourrait être dix fois supérieur.