Un homme de 31 ans, islamiste radicalisé, a foncé lundi avec sa voiture chargée d’une bonbonne de gaz et d’armes sur des gendarmes sur les Champs-Elysées à Paris, sans faire de blessé.
Une opération de déminage a d’abord été menée sur les lieux des faits avant que les secours ne prennent en charge l’homme grièvement blessé. Il a succombé peu de temps après, ont expliqué des sources policières sans préciser les causes de la mort.
Issu d’une famille salafiste, l’auteur, Djaziri Adam L., qui n’avait jamais été condamné, était fiché « S » (pour Sûreté de l’Etat) depuis 2015 pour son appartenance à la « mouvance islamiste radicale », a-t-on appris de sources concordantes.
ne perquisition était en cours lundi soir au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, au domicile de l’auteur de l’attentat, a-t-on appris auprès de sources proches de l’enquête. Des policiers de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) ont investi un pavillon entouré de hautes haies de cette commune semi-rurale, a constaté un journaliste de l’AFP.
L’assaillant, cadet d’une fratrie « de trois frères et sœurs », vivait là avec sa famille, installée depuis une trentaine d’années, selon une voisine sous couvert d’anonymat.
Selon son père interrogé par l’AFP, Djaziri Adam L. « avait une arme qui était déclarée, il s’entraînait au tir ». Il bénéficiait d’un permis de détention d’arme, selon une source proche du dossier. « On s’était plaint auprès du maire car ils organisaient tous les week-ends de grandes réunions tous volets fermés avec plusieurs dizaines de personnes. (…) Ça a duré pendant plusieurs années, mais ça s’était calmé depuis deux, trois mois », a encore confié la même voisine à l’AFP.
À noter, qu’une bonbonne de gaz, une kalachnikov, deux armes de poing et un important stock de munitions ont été retrouvés dans le véhicule de l’assaillant. Il y avait de quoi « éventuellement faire sauter cette voiture », a indiqué le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, déplorant cette « tentative d’attentat ».