L’ex-détenu de Guantanamo Younis Chekkouri continuera de faire l’objet de poursuites de la part de la justice marocaine pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », selon son avocat.
M. Chekkouri, 47 ans, s’est présenté mardi au tribunal de Salé, mais la séance a été reportée en l’absence du juge, a indiqué à l’AFP son avocat Khalil al-Idrissi.
Rapatrié au Maroc le 16 septembre après avoir été détenu 13 ans et quatre mois dans la prison américaine de Guantanamo, puis libéré par les Etats Unis, Chekkouri avait été immédiatement arrêté par les autorités marocaines pour son implication présumée dans des actes terroristes.
Selon son avocat, le procureur du roi à Rabat a décidé de poursuivre son client pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », sans toutefois savoir quand cette décision avait été prise.
L’accusation pour terrorisme « est devenue une accusation pour atteinte à la sûreté de l’Etat, c’est drôle », a confié à l’AFP M. Chekkouri.
Selon son avocat, une nouvelle audience est prévue le 29 février au cours de laquelle sera entendu comme témoin un détenu salafiste présent en Afghanistan en même temps que son client.
Younis Chekkouri avait, rappelle-t-on, bénéficié pour la première fois de la liberté provisoire le 11 février dernier.
Younis Chekkouri avait été capturé par les Pakistanais en décembre 2001 alors qu’il fuyait Tora Bora, la place forte des talibans et d’Al-Qaïda en Afghanistan, selon le « dossier Guantanamo » mis en ligne par le New York Times.
« Chekkouri ne présente aucune menace pour le Maroc », avait déclaré son avocat.






